En gros Jumpy, tu souhaiterais qu'on utilise cette grille en y incorporant une dose de bon sens:
· A--Abondante--Que l'on peut obtenir en quantité, en rouleaux.
· C--Commune--Presque toujours disponible, mais occasionnellement seulement en quantité.
· S--Presque rare--Habituellement disponible sans un trop long délai.
· R--Rare--Demande une recherche soutenue et les spécimens, lorsque disponibles, sont rapidement convoités.
· RR--Très rare--Rarement disponibles. Les collectionneurs peuvent attendre plusieurs années avant d'en découvrir une.
· RRR--Extrêmement rare--Presque jamais disponibles. Peu de collectionneurs peuvent avoir la chance d'acquérir ces pièces.
· RRRR--De la plus grande rareté et présumée unique.Pour le nombre de frappe, c'est clair que le nombre de frappes à l'origine peut avoir drastiquement "fondu" (roulement de caisse claire + gros coup de cymbale "crash") avec les années, particulièrement pour les pièces en argent.
Nous nous servons déjà de l'échelle Sheldon (G, VG,...MS) qui, si elle n'est pas toujours interprétée exactement de la même manière, sert tout de même de référence au moment de grader une pièce.
Habituellement, après un examen sommaire, nous arrivons déjà à cerner davantage le grade:AG+/G, environ EF/AU, MS-63/peut-être 64, etc.
Nous avons même eu plusieurs témoignages de collectionneurs qui ont défait des pièces certifiées, qui les ont renvoyées à la certification et qui sont revenues avec un grade différent, prouvant à maintes reprises que la gradation n'est pas une science exacte. Du fait, les compagnies réputées sérieuses sont habituellement celles qui font preuve de constance dans leur gradation.
Bref, pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser l'échelle ci-haut de la même manière? Car à l'instar du grade, on arrive assez facilement, avec l'échelle de rareté, à cerner le degré de rareté approximatif d'une pièce. Pour certaines pièces ce sera plus évident, alors que d'autres nécessiteront quelques investigations.
Long détour pour revenir à l'interrogation récente de za75, à savoir que nous étions encore à la case départ sur le concept de rareté.
Je dirais que bien d'autres choses ont été accomplies sur numicanada depuis que Jumpy a initié ce sujet, et personnellement je pense que ce sujet s'est tout bêtement retrouvé "sous la pile". Car bien que ce soit un sujet qui peut sembler délicat à aborder, je ne crois pas que ce soit un sujet tabou pour autant.
Moi je suis à l'aise avec la grille de rareté. Comme Lightw4re développe constamment les tables de valeurs, incorporant maintenant des images de certains grades, je me disais qu'on pourrait songer à mettre le degré de rareté pour chaque pièce, et comme l'a dit za75, chaque grade. Ce serait un travail de longue haleine, mais je ne crois pas que c'est infaisable.
Dans un 1er temps, on pourrait se concentrer seulement sur les pièces que l'on trouve dans les tables de valeur du site, qui se rapprochent grosso modo de ce que l'on trouve dans les catalogues et le
trends.
Une fois rodés, on pourrait s'attaquer au domaine des erreurs, mettant ainsi à contribution tous ces sujets passés où l'on a accumulé des statistiques: 1¢ 1962 harpe & guitare, 1¢ 1964 épine supplémentaire, 1¢ 2008 coins entrechoqués, 5¢ 1996 avec "6 soudé", 10¢ 2001 bénévole avec coins entrechoqués, 1$ 2005 Terry Fox, 2$ 1996 coin fendillé, etc.
C'est certain qu'on se butera à des problèmes pour les variétés, dont celui des erreurs uniques/multiples.
Nécessairement, pour une même année, il sera beaucoup plus facile de trouver deux "#6 point" identiques, ou encore deux "#10 coins entrechoqués" identiques, que de trouver deux "#26 flancs coupés" exactement pareils, ou encore deux "#37.1 Double Frappe : avers sur avers" identique.
Par contre, le fait de ne pas pouvoir trouver deux pièces exactement pareilles pour une erreur donnée ne signifie pas que cette erreur est rare pour cette année. On peut penser aux flanc coupés, j'en ai trouvé quelques-uns en circulation, mais qui dataient tous d'environ 1980, ce qui me porte à croire que les flancs coupés pour ces années sont moins rares.
Autre petit exemple: notre amie Line a trouvé un 10¢ 2001 avec marques de coins entrechoqués. Il serait logique qu'il existe plus qu'un seul exemplaire de ce défaut, de par la nature même de l'erreur: les coins qui s'entrechoquent se marquent l'un et l'autre, et il est fort probable que ces coins aient frappés plus qu'une pièce suite à leur choc.
Mais le fait qu'on n'en ait pas encore trouvé une 2e rend cette pièce d'autant plus "rare".
Ainsi, dans le cas d'une erreur "unique" qui se produit sur une dénomination X d'une année Y, on sait que si l'erreur se reproduit, les pièces subséquentes seront tout de même visuellement différentes. Même erreur, mais placée différemment.
Alors que dans le cas d'une erreur "multiple", on peut s'attendre à ce que l'erreur retrouvée sur une pièce se retrouve sur les pièces subséquentes. L'erreur peut s'aggraver, comme dans le cas d'un coin dont le fendillement serait de plus en plus important, et qui pourrait devenir un coin cassé & retenu, voire un éclat de coin. On observerait l'évolution d'un même défaut, mais le positionnement du défaut serait le même.
Il reste qu'un tel projet serait, je pense, un bon moyen de donner un nouveau souffle à plusieurs discussions, et surtout à utiliser de précieuses informations qui ont tendance à se perdre un peu avec la multiplication des sujets.
Et comme plusieurs participants ont déjà pris de leur temps et ont été en plus assez généreux pour partager ces statistiques sur le site, je pense que ce serait une bonne manière de rendre hommage à leur travail, de montrer qu'on accumule ces statistiques dans un but précis, celui d'établir un degré de rareté. C'est aussi un projet auquel n'importe qui peut participer (partager des données), à la hauteur de ses connaissances et du temps dont il dispose.
Ce serait, je pense, un autre grand pas de Numicanada que de fournir un indice de rareté pour chaque pièce. En rassemblant nos observations, et en nous basant sur les prix du marché, qui traduisent eux-mêmes, dans une certaine mesure, la rareté, je crois qu'on peut arriver à dresser un portrait assez réaliste de la rareté des différentes pièces canadiennes.
Bon, je pense qu'on peut considérer ceci comme mon tome 2...