Courteau - The St. George Copper Tokens

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ainsivalavie
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Dim Juil 03, 2016 9:28 pm

Si ça peut intéresser quelqu'un, voici un lot de 7 pièces différentes, et pour lesquels j'ai répertorié le prix de vente (Tous frais inclus) de celles-ci lorsqu'elles se sont présentées à la vente depuis 2012.

Ainsi, pour chaque pièce présentée, il s'agit bien de la même pièce qui était proposée à la vente à chacune des dates mentionnées, ceci en me basant sur le numéro de certification. Par contre, je ne mentionnerai pas lesdits numéros de certification dans le présent message.

    1/2 Penny 1850 (PCGS / AU-58)
      - Octobre 2014: 122$
      - Juillet 2015: 88$

    1/2 Penny 1850 (NGC / MS-65 R&B)
      - Janvier 2014: 1283$
      - Janvier 2015: 1290$

    1/2 Penny 1852 - Heaton Mint (NGC / AU-53 - Rim Clip @ 1:00)
      - Juillet 2015: 79$
      - Décembre 2015: 124$

    1/2 Penny 1852 - Heaton Mint (PCGS / MS-63 BN)
      Octobre 2014: 218$
      - Juillet 2015: 519$

    1/2 Penny 1854 - Plain «4» (NGC / AU-58)
      - Juillet 2012: 47$
      - Juin 2016: 36$

    1 Penny 1852 - Heaton Mint / Large «2» / Proof (PCGS / PR-63 BN)
      - Mars 2013: 1357$
      - Juillet 2015: 2374$
      - Juin 2016: 1357$

    1 Penny 1854 - Plain «4» (PCGS / MS-62 BN)
      - Octobre 2014: 185$
      - Juillet 2015: 218$
      - Septembre 2015: 212$
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar sysec » Mar Juil 05, 2016 5:47 pm

ainsivalavie a écrit :Si ça peut intéresser quelqu'un, voici un lot de 7 pièces différentes, et pour lesquels j'ai répertorié le prix de vente (Tous frais inclus) de celles-ci lorsqu'elles se sont présentées à la vente depuis 2012.

Très intéressant.
Mais, pourquoi ne pas se limiter uniquement au prix de vente (inclure les frais d'encan si applicable)? Les autres frais comprennent quels éléments?

En passant bravo pour la qualité de vos interventions sur le forum.

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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Mar Juil 05, 2016 6:25 pm

sysec a écrit :Mais, pourquoi ne pas se limiter uniquement au prix de vente (inclure les frais d'encan si applicable)? Les autres frais comprennent quels éléments?

En fait, les autres frais comprennent tout ce qui est nécessaire de payer pour qu'un acheteur au Québec reçoive son achat chez lui. Que ça soit les frais de commission d'encan, frais de livraison, ou taxes de vente, le tout lorsque cela s'applique.

De cette manière, cela donne une vue d'ensemble plus juste. Car autrement, la comparaison serait boiteuse, car certains vendeurs factures des frais de livraison disproportionnés, ou alors lorsqu'un acheteur potentiel enchéri sur une enchère en ligne autre qu'eBay, et qu'il sait que des frais de commission s'applique, et bien celui-ci va miser en conséquence sur la pièce en prenant cette information en compte.
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Ven Juil 22, 2016 6:41 am

Voici une partie du premier chapitre de mon livre en création portant sur l'historique de la Banque du Haut-Canada et de la décision d'émettre la série de jetons discutée dans le présent sujet.

Par la même occasion, si vous constatez des erreurs factuelles et autres, ou bien que vous disposez de plus d'informations sur le sujet, n'hésitez pas à m'en faire part, ce qui permettra d'étoffer davantage nos connaissances sur le sujet, et par la même occasion mon chapitre sur celui-ci. Merci.


Ainsivalavie a écrit :
    Au cours de l'année 1820, la Banque du Haut-Canada (Bank of Upper Canada) vue le jour dans la ville de Toronto, connue à l'époque sous le nom de York. L'institution devint la banque du Gouvernent, et de ce fait obtint assez rapidement une influence considérable sur les finances de la colonie, tout en faisant son possible pour entraver le développement bancaire concurrent dans le Haut-Canada.

    Après que le bâtiment abritant le Parlement à Montréal fut incendié par des émeutiers en 1849, les dirigeants d'alors décidèrent de transférer la capitale de Montréal à Toronto. En 1850, la Banque du Haut-Canada ayant toujours son siège dans la ville de Toronto obtint dès lors le privilège d'émettre sa propre monnaie de cuivre pour des pièces d'un demi et d’un penny. La banque passa donc commande à la Royal Mint de Londres via leur agent de monnayage de l'époque, soit la firme britannique « Rowe, Kentish and Company », pour la fabrication de 1.5 million de pièces d'un demi-penny, et de 750 000 pièces d'un penny, pour une valeur totale de 5 000 livres sterling (£).

    Cependant, la Royal Mint ne commença à frapper les pièces qu'au cours de l'année 1851, ce qui aura comme conséquence pour la Banque du Haut-Canada d'avoir à patienter jusqu'en 1852 avant de recevoir cette première cargaison de jetons. Trois autres émissions suivront pour les années 1852, 1854 et 1857, ceci avec les mêmes quantités de pièces frappées pour chacune, à l'exception de 1857 où furent émises deux fois plus de pièces qu'aux émissions antérieures, soit 3 millions de jetons d'un demi-penny et 1.5 million de jetons d'un penny, pour une valeur totale de 10 000 livres sterling (£).

    À noter que pour l'émission de 1852, la Royal Mint étant surchargée de travail dut délaisser la production en cours de route, laquelle fut reprise par l'entreprise nouvellement fondée à Birmingham se nommant « Ralph Heaton & Sons », laquelle compléta celle-ci après que les flans restants lui furent transférés à partir de la Royal Mint. Dès lors, c'est cette même entreprise qui fut choisie pour les émissions subséquentes de 1854 et 1857.

    L'émission de 1857 fut la dernière autorisée pour la Banque du Haut-Canada, puisqu'en 1858 eut lieu l'introduction du système décimal qui était jugé plus pratique par les autorités. C'est ainsi qu'en 1863, la banque se plaignit au gouvernement à savoir que l'introduction du système décimal l'empêchait de distribuer plus de onze tonnes de jetons restants dans ses coffres liées à cette dernière production de 1857, correspondant plus ou moins au quart de ladite émission. Le gouvernement prit alors la décision d'acquérir le lot restant, lequel fut par la suite entreposé pendant près d'une dizaine d'années dans les coffres de la Banque du Haut-Canada à Montréal.

    Au début des années 1870, après quelques vérifications, les agents du gouvernement constatèrent certaines irrégularités concernant le lot de jetons ayant été acquis quelques années auparavant. En effet, puisqu'il semblerait qu'après la faillite de la Banque du Haut-Canada en 1867, une certaine quantité de ces jetons aient été mis illégalement en circulation. C'est ainsi qu'au cours de l'année 1873, pour éviter tout autre désagrément de la sorte, il fut décidé par le gouvernement de l'époque de vendre les jetons restants pour leur valeur marchande en cuivre. Dès lors, le lot de jetons fut transféré à Toronto avant d'être refondu sous la supervision d'employés du gouvernement.

    À noter que malgré que les institutions bancaires n'eurent plus la possibilité légale de redistribuer les jetons pré-décimaux depuis l'entrée en vigueur du système décimal à la fin des années 1850, il était toujours possible jusqu'à la fin du 19e siècle de retrouver en circulation dans les régions éloignées des pièces de ½ penny et de 1 penny de la Banque du Haut-Canada.
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Lun Juil 25, 2016 9:24 pm

En relisant une nouvelle fois la partie que j'ai publiée plus haut, il y a une information qui me semble douteuse, soit la suivante:
...pour la fabrication de 1.5 million de pièces d'un demi-penny, et de 750 000 pièces d'un penny, pour une valeur totale de 5 000 livres sterling (£).
....
soit 3 millions de jetons d'un demi-penny et 1.5 million de jetons d'un penny, pour une valeur totale de 10 000 livres sterling (£)...


    Ainsi, ça me semble peu en livres sterling comparativement au nombre de jetons fabriqués, soit 300 Pennies par livre sterling (£). Alors que si je ne fais pas erreur, à cette époque une livre sterling valait 240 Pennies. Ainsi, peut-être ont-ils eu un prix en gros? Est-ce que quelqu'un aurait plus d'informations sur le sujet?
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Mar Juil 26, 2016 1:27 am

Un autre point que je voudrais soulever concerne les années d'existences de la «Bank of Upper Canada».

Ainsi, via l'article anglophone de Wikipedia sur celle-ci, il mentionne qu'elle aurait été créée non pas en 1820 comme mentionné dans la plupart des livres numismatiques sur le sujet, mais plutôt en 1821. Pareillement pour son année de faillite, qui serait 1866 plutôt que 1867. Ainsi, est-ce que quelqu'un possède une source très fiable sur le sujet me permettant de trancher sur la question?



ainsivalavie a écrit :Au cours de l'année 1820, la Banque du Haut-Canada (Bank of Upper Canada) vue le jour...puisqu'il semblerait qu'après la faillite de la Banque du Haut-Canada en 1867...
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar Jumpy » Mar Juil 26, 2016 7:01 am

Salut Ainsivalavie,

Ainsi, ça me semble peu en livres sterling comparativement au nombre de jetons fabriqués, soit 300 Pennies par livre sterling (£). Alors que si je ne fais pas erreur, à cette époque une livre sterling valait 240 Pennies. Ainsi, peut-être ont-ils eu un prix en gros? Est-ce que quelqu'un aurait plus d'informations sur le sujet?


Il faut peut-être chercher l'explication dans la différence entre la livre anglaise et la livre canadienne.
À l'époque, la livre canadienne (ou 20 chelins) valait 4 dollars. Donc, le fameux « trente sous » qui, aujourd'hui, désigne communément la pièce de 25 cents, valait bel et bien le quart d'un dollar, puisque le dollar valait 5 chelins ou 120 sous.

ref:http://www.banqueducanada.ca/2008/11/recherche-confiance-400-ans-histoire/

In 1841, the Province of Canada adopted a new system based on the Halifax rating. The new Canadian pound was equal to 4 U.S. dollars (92.88 grains gold), making one pound sterling equal to £1 4s 4d Canadian. Thus, the new Canadian pound was worth 16s 5.3d sterling.

Ref: https://en.wikipedia.org/wiki/Canadian_pound

La livre canadienne valait moins cher que la livre anglaise.

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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Mar Juil 26, 2016 7:37 am

Jumpy a écrit :Salut Ainsivalavie,
....
La livre canadienne valait moins cher que la livre anglaise.


Je crois que le montant payé et mentionné ici est en livre anglaise sterling. Mais même si cela était en livre canadienne, le montant me laisserait encore plus perplexe comparativement au nombre de jetons fabriqués.

Car, par exemple, si on prend le total de 3 000 000 de Pennies émis en 1857, leur valeur faciale équivaut à 12 500 livres anglaises sterling (£), soit 2500£ de plus que le montant cité précédemment et provenant de quelques ouvrages.

Je vais tenter de trouver la valeur du cuivre pour les années 1850-1857. Ainsi, peut-être que l'achat de métaux bruts correspondra à ce montant. Car, pour l'émission de 1857, ils ont eu besoin d'environ 47 250 kilos de cuivre.
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar Jumpy » Mar Juil 26, 2016 8:43 am

Prenons la commande de 750,000 penny et de 1,500,000 demi-penny.

La valeur faciale totale de la commande est de 1,500,000 penny.

S'il y a 240 penny dans une livre, alors, la valeur faciale totale de la commande est égale à 6250 livre (1,500,000 / 240 = 6250).

Le paiement de 5,000 livre est en livre anglaise. Mais la commande est en livre canadienne.

Combien vaut 5,000 livre anglaise en livre canadienne ?
"one pound sterling equal to £1 4s 4d Canadian"
5,000 X .25 (l'équivalent approximatif de 4 shillings et 4 penny) = 1250
5,000 + 1250 = 6250

edit:
Le total de 5,000 livre anglaise inclut peut-être le coût de la main d'oeuvre.

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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Mar Juil 26, 2016 2:05 pm

Jumpy a écrit :Le paiement de 5,000 livre est en livre anglaise. Mais la commande est en livre canadienne.

Combien vaut 5,000 livre anglaise en livre canadienne ?
"one pound sterling equal to £1 4s 4d Canadian"
5,000 X .25 (l'équivalent approximatif de 4 shillings et 4 penny) = 1250
5,000 + 1250 = 6250

edit:
Le total de 5,000 livre anglaise inclut peut-être le coût de la main d'oeuvre.

Dans mon calcul j'avais donné un ratio de:
    1.2167 Canadian Pound = 1 UK Pound

Avec cette précision, j'arrivais à 6084 Pounds VS 6250 Pounds en valeur faciale. Donc, à mon avis, la différence est encore trop importante pour qu'il n'y ait pas d'autres choses en ligne de compte.

Concernant à savoir si le coût mentionné comprenait la main d'oeuvre, à ma connaissance, non, car celui-ci était calculé à part pour la plupart des rapports de l'époque que j'ai pu parcourir. Mais bon, ça demeure de l'ordre du possible dans ce cas-ci, même si j'ai de grands doutes.

Par contre, je comme je disais dans mon précédent commentaire, je vais tenter de trouver une source pour obtenir le prix de revente du cuivre au cours des années 1850-1857. Peut-être alors la question sera réglée, car il y avait probablement une différence entre la valeur faciale des jetons et la valeur selon le cours du cuivre. Mais bon, je demeure ouvert à d'autres idées.

Merci Jumpy...
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Mar Juil 26, 2016 2:19 pm

Je viens de trouver une source pour la valeur du cuivre au cours des années 1850-1857 sur le territoire américain.

Ainsi, pour les années 1850, 1852 et 1854, 23625 kilos de jetons furent émis à chacune des années, alors que ce nombre doubla en 1857 pour atteindre 47250 kilos.

    Valeur annuelle moyenne pour un kilo de cuivre aux USA:
      - 1850 / 0.485$ US
      - 1851 / 0.375$ US
      - 1852 / 0.485$ US
      - 1853 / 0.485$ US
      - 1854 / 0.485$ US
      - 1855 / 0.595$ US
      - 1856 / 0.595$ US
      - 1857 / 0.551$ US


Reste seulement maintenant à trouver le taux de conversion du dollar US vers la livre sterling anglaise de l'époque.
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar SousNoir » Mar Juil 26, 2016 9:07 pm

Bonsoir ainsivalavie,

Le sujet m'intéresse car j'ai 14 jetons St. George provenant du même lot où j'ai trouvé les jetons de J.R. Ormond. Il y a huit Breton #719 et six Breton #720 que j'ai identifié avec la dernière édition du Charlton "Canadian Colonial Tokens". Après avoir lu votre texte, je suis allé lire ce que W.K. Cross avait écrit sur ces jetons dans le Charlton. Je trouve le texte de W.K. Cross intéressant en ce qui concerne la chronologie de l'émission de ces jetons. Il y a cependant des erreurs factuelles mélangées avec des faits réels qui sont en lien avec la Banque du Haut-Canada. C'est une histoire complexe qui ne peut se résumer aux quelques paragraphes du catalogue Charlton.

La Royal Mint de Londres, depuis la fin du 18e siècle, ne suffisait pas à la demande pour produire les pièces officielles du Royaume-Uni. Dès les années 1780, les marchands de Grande-Bretagne se plaignaient de ne pas avoir assez de monnaie de change pour faire le commerce. La politique monétaire du gouvernement britannique ainsi que la difficulté à obtenir une sanction royale pour émettre des pièces locales ont contribué à la fabrication de jetons illégaux. C'est sans compter les nombreuses pièces contrefaites qui circulaient dans tout le Royaume-Uni et ses colonies. Il faut savoir que la Royal Mint, à cette époque, avait la réputation de produire des pièces de qualité inégale et qui étaient assez facile à reproduire.

La situation était encore pire dans les colonies britanniques qui demandaient continuellement des pièces officielles. Plusieurs jetons été été frappés illégalement pour soutenir le commerce. Dans les colonies britanniques d'Amérique du Nord, il y a eu des jetons qui ont été frappés dans des ateliers britanniques et américains sans pour autant avoir obtenu une sanction royale. Les ateliers de monnaie privés faisaient également beaucoup de lobbying afin d'obtenir un contrat du gouvernement britannique pour frapper des pièces officielles. À défaut d'obtenir une autorisation du gouvernement, les marchands et les conseils exécutifs et législatifs des colonies ont fait frapper des pièces.

Il y a eu deux banques qui ont porté le nom "Bank of Upper Canada". La première a été fondée à Kingston. Les premiers efforts de créer une banque à Kinston datent de 1810 quand les habitants présentèrent une pétition à la législature provinciale. Le projet a été suspendu à cause de la guerre de 1812. Durant la guerre, le commerce se faisaient principalement avec des billets de l'armée. À la fin de la guerre, les billets de l'armée étaient utilisés partout dans les colonies britanniques d'Amérique du Nord. En 1815, il y eut une ordonnance pour retirer les billets de l'armée afin qu'ils soient échangés contre la monnaie officielle. Pour certains membres de l'élite commerciale et politique, formée surtout de riches familles montréalaises, ce fut l'occasion de mettre en place une banque privée pour remplacer les billets de l'armée. En 1817, la "Bank of Montreal" était formée et sa charte fut acceptée par la suite pour émettre des billets basés sur le modèle des billets de l'armée.

Le monopole de la "Bank of Montreal" ne faisait pas l'unanimité dans le Haut-Canada. En 1818, un groupe d'hommes d'affaires de Kingston forma une banque privée pour le bénéfice de l'agriculture et du commerce local. Le gouvernement du Haut-Canada autorisa la formation de la "Bank of Upper Canada" à la condition que celle-ci obtienne une sanction royale dans un délai prescrit. Étant assurés d'obtenir la sanction royale sur la recommandation du gouvernement, la "Bank of Upper Canada" avait déjà débuté les affaires. La sanction royale tardait à venir et le délai était déjà échu quand elle arriva en 1819. La "Bank of Upper Canada" ne fut pas autorisée à poursuivre ses activités malgré la bénédiction du gouvernement britannique. La banque poursuivit cependant ses activités quelques années avec l'appui des commerçants et de la population du Haut-Canada.

Le "Family Compact", un petit cercle fermé d'hommes influents avec une forte puissance politique, économique et judiciaire dans le Haut-Canada, avait gagné la confiance du gouvernement britannique par leurs engagements lors de la guerre 1812-1814. Des membres de la "Family Compact" siégeaient dans le Conseil Exécutif et le Conseil Législatif du Haut-Canada quand la charte de la "Bank of Upper Canada" de Kingston fut acceptée par le gouvernement britannique en 1819. Le gouvernement du Haut-Canada avait son siège à York depuis 1796 et quelques membres du "Family Compact" souhaitaient fonder une banque dans cette ville. Le refus du gouvernement d'autoriser les activités de la "Bank of Upper Canada" de Kingston n'est peut-être pas étranger au fait que plusieurs membres du gouvernement voulaient fonder une banque officielle à York. William Allan, l'un des promoteurs les plus fervents de la nouvelle banque, était un magistrat reconnu et, depuis 1818, un agent de la "Bank of Montreal" à York. William Allan fut le premier président de la nouvelle banque. Henry John Boulton, Solliciteur Général du Haut-Canada depuis 1818, fut celui qui rédigea l'acte d'incorporation de la banque. Des 8 000 actions émises pour la nouvelle banque, 5 381 actions étaient détenues par le gouvernement, ses officiers et ses conseillers législatifs. Le Lieutenant Gouverneur du Haut-Canada nomma personnellement quatre des quinze directeurs de la banque, créant un lien très étroit entre la nouvelle entreprise privée et l'État.

La nouvelle banque fut nommée "Bank of Upper Canada" et elle mit en place rapidement ses activités afin de discréditer la "Bank of Upper Canada" de Kingston. À partir de ce moment, les textes législatifs du Haut-Canada nomme la banque de Kingston la "Pretended Bank" (Banque prétendue) afin de se dissocier de la première Bank of Upper Canada. Le gouvernement britannique autorisa la charte de la nouvelle "Bank of Upper Canada" de York qui fut officiellement constituée le 21 avril 1821 même si ses activités avaient débuté avant. Le sort de la "Bank of Upper Canada" de Kinston était déjà réglé. Une mauvaise gestion, des dirigeants à la limite de la corruption, et une campagne de discrédit provenant du gouvernement, ont dirigé la banque de Kingston vers la faillite en 1822. Curieusement, peut-être pour des considérations légales, les textes officiels indiquent que la "Bank of Upper Canada" de York débuta ses activités en juillet 1822.

La "Bank of Upper Canada" de York avait une charte calquée sur celle de la "Bank of Montreal". Elle avait le droit d'émettre des billets sur le même principe que les billets de l'armée. Elle eut un quasi-monopole dans le Haut-Canada pendant de nombreuses années jusqu'à la création de la "Commercial Bank of the Midland District" à Kingston en 1831. Cette banque était également sous l'emprise du "Family Compact". Ces deux banques contrôlaient l'émission des devises, le crédit, et directement le pouvoir des commerçants et des agriculteurs du Haut-Canada. Ce monopole, et celui de la "Bank of Montreal" dans le Bas-Canada, contribua aux mécontentements qui ont mené aux rébellions de 1837-1839 dans le Bas-Canada et dans le Haut-Canada. Après la crise, la survie de la "Bank of Upper Canada" a été assurée par l'influence des hommes politiques qui étaient aussi ses administrateurs.

Après l'unification législative des provinces du Bas-Canada et du Haut-Canada en 1840, le système parlementaire changea radicalement avec la formation d'un gouvernement commun. L'influence du "Family Compact" n'était plus la même car le siège du parlement de la Province du Canada fut déplacé dans une ville du Canada-Ouest puis dans une autre du Canada-Est, en alternance:

Kingston au Canada-Ouest du 15 juin 1841 à la fin de 1843.
Montréal au Canada-Est du 28 novembre 1844, incendié en avril 1849 (Incendie de l'Hôtel du Parlement à Montréal).
Toronto au Canada-Ouest de 1850 à 1852.
Québec au Canada-Est de 1852 à 1856.
Toronto de 1856 à 1858.
Québec de 1859 à 1866.
Ottawa au Canada-Ouest en 1866.

La mention dans le Charlton de l'incendie de l'Hôtel du Parlement à Montréal en 1849 est exacte ainsi que le déménagement du Parlement à Toronto l'année suivante. Ceci s'inscrivait cependant dans la coutume d'alternance du Parlement qui n'eut aucune influence sur la destinée de la "Bank of Upper Canada". Je me demande d'ailleurs pourquoi Charlton fait cette mention dans son catalogue. La perte de la "Bank of Upper Canada" est surtout due à la fin de son monopole en tant que banque officielle du gouvernement, de la baisse de son influence politique dans la Province du Canada uni, et de la création de nouvelles banques concurrentes. La "Bank of Upper Canada" était devenue une banque mineure quand elle s'est écroulée avec d'autres banques en 1866.

Comme dit précédemment, l'histoire de la "Bank of Upper Canada" est plus complexe que ce modeste résumé. Son histoire est certes liée à la finance et à la politique canadienne/britannique mais la banque a également évolué à travers les gens et les mouvements sociaux de son époque. Il faut lire les textes législatifs de 1839 à 1860 pour connaître l'histoire complète des jetons St. George. J'y reviendrai plus tard quand j'aurai lu ce qu'il y a d'intéressant dans ces milliers de pages.

C'est bien intéressant tout ceci et j'aime lire vos contributions.

Dan
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar ainsivalavie » Mar Juil 26, 2016 9:34 pm

Merci SousNoir pour ce texte intéressant et quand même bien étoffé. Par contre, je ne sais pas si j'avais précisé ou non, mais mon ouvrage traite spécifiquement et quasi exclusivement des séries de jetons Breton #719 et #720.

Ainsi, ce n'est pas tant l'histoire du système monétaire de l'époque ou bien de la Bank of Upper Canada qui m'intéresse, mais plutôt le lien de ceux-ci avec les séries Breton #719 et #720.

Bien sur, comme vous avez pu le remarquer dans l'extrait que j'ai publié précédemment, je désire tout de même parler brièvement des faits marquants de la Banque (Ouverture, fonctionnement, fermeture, etc.).

Par contre, en lisant votre texte, soit j'ai mal compris le sens d'une partie de celui-ci, ou bien alors il vous manque peut-être certains éléments. En effet, car en ce qui concerne la faillite de la Bank of Upper Canada en 1866, la principale raison de celle-ci à ce que j'ai pu comprendre est que la banque était accablée par des terres invendables qu'elle avait prises en garantie. Sans compter que d'après mes recherches, bien que la banque ait ouvert en 1821, sauf erreur de ma part, cela ne serait bien qu'à partir de 1822 que celle-ci démarra ces activités, comme vous le mentionner par après. (Voir archive ci-bas).

Quoi qu'il en soit, bien que je connaissais la plupart des faits que vous mentionnez dans votre résumé, il y a quelques points qui m'étaient inconnus ou que je n'avais pas pensé, et qui pourront probablement être rajouté à mon introduction. Encore merci à vous.



Bank of Upper Canada
    The legislative session of 1821 announced the royal assent to the Act passed in 1819 for the institution of a bank to be built in York, where the provincial government sat, and was to be known as the Bank of Upper Canada. The stock was set to not exceed £200,000 and was to be opened when the deposit amounted to £20,000. The Government was allowed to subscribe 2,000 sharers and a declaration was made that the institution may expire by limitation in 1848. The Bank of Upper Canada began business around 1822, standing at the south-east corner of King Street and Frederick Street.

    The vault of the bank was located in the western end of the cellar, made of brick a foot thick at the front and much thicker in the sides. The interior dimensions were three feet square and the door was made of half an inch thick solid iron. Two intricate door locks held this iron door shut. The foundation was three feet thick and made of stone. The bank remained here for many years and was incorporated by William Allan, Robert Horne, John Scarlett, Francis Jackson, William Warren Baldwin, Alexander Legge, Thomas Ridout, Samuel Ridout, D’Arcy Boulton Jr., William Robinson, James Macaulay, Duncan Cameron, Guy Wood, Robert Anderson, and John S. Baldwin.

    William Allan became the first president of the bank, which quickly grew. Soon the small building the bank occupied became too cramped and a new edifice was built at the corner of Duke Street, now Adelaide, and George Street. The agitation that preceded the Mackenzie Rebellion was inflamed by a commercial crisis. By May 1837 New York banks suspended special payments and Montreal quickly followed suit.

    In Toronto the Bank of Upper Canada was regarded as a prop of the Government and Mackenzie demanded the farmers take their support from it, by withdrawing their specie, money in the form of coins. The small confidence in the security which most banks gave for their redemption of their issues and the managers refusal to answer reasonable questions put forth by the House resulted in public confidence plummeting.

    Mackenzie was attempting to drain the banks of their money as a political weapon against the Government in hopes to avoid an armed revolution. The Bank of Upper Canada fought off this plan by promising to pay for notes in silver, which at the time was increasing in value, and also had friends withdrawing specie, which was brought back at night.

    This strategy had the double advantage of economizing the specie and prolonging specie payment, restoring confidence. Had the Bank of Upper Canada suspended specie payment their charters would have been liable for forfeiture. To prevent this Sir Francis Bond Head called a session of legislature on June 19 and in the meantime the Commercial Bank at Kingston suspended and the Farmer’s Bank in Toronto followed soon after. The Government loaned £100,000 by issue of debentures to the Bank of Upper Canada, £30,000 to Gore Bank, and £40,000 to the Commercial Bank.

    When the rebellion came the suspension of specie payment followed. William Proudfoot became the head of the Bank of Upper Canada, but although the bank had initially fulfilled its obligation to the country, it betrayed the next generation who relied on the sterling repute. In the days of the banks decline many people in the higher management of the bank continued to yield handsome salaries. For nearly half a century after its establishment the bank did good business, but failed in 1866 after becoming burdened with unsaleable lands taken as security. The property was then taken by the Christian Brothers, an organization linked to the Roman Catholic Church, and became a school for boys called De La Salle Institute.
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar SousNoir » Mar Juil 26, 2016 10:53 pm

Bonsoir ainsivalavie,

Oui j'avais compris que votre sujet était les jetons St. George. Je voulais mettre en lumière que le texte d'introduction dans le Charlton présentait des faits réels placés dans un contexte historique qui n'est pas toujours en lien avec ces jetons. J'avais trouvé, dans une autre recherche sans rapport avec ces jetons, un aspect tout autant intéressant concernant les ateliers de monnaies britanniques privés (autre que la Royal Mint) entre 1780 et 1861. J'avais lu des histoires sur les pièces des provinces maritimes entre 1800 et 1861 et je voulais en savoir plus. Plusieurs histoires sont carrément fausses car elles ne correspondent pas à l'histoire de ces ateliers. Je dois aussi préciser que ces recherches concernent deux jetons britanniques qui ont circulé ici et qui ne figurent pas dans les ouvrages de Breton, Courteau ou Charlton. Je possède un de ces jetons sans grande valeur à mon avis et j'attend de recevoir l'autre par la poste dans les prochains jours. Les faits laissent penser que ce sont des pièces coloniales qui ont été utilisées très brièvement ici.

Au delà de ce j'ai rapporté dans mon précédent message, je crois qu'il y a un aspect historique des jetons St. George qui reste à explorer. La "Bank of Upper Canada" est souvent mentionnée dans les textes législatifs du Haut-Canada après 1822 et par la suite dans les textes législatifs de la Province du Canada après 1840. Il est très probable de trouver des éléments historiques en rapport direct avec l'émission de ces jetons. Ce serait alors des informations inédites pour votre ouvrage.

Ceci dit, je partage ceci sans attente particulière et je comprends que ce n'est pas un ouvrage d'histoire de la banque que vous faites. D'autres auteurs l'ont déjà fait dans des ouvrages récents. C'est tout à votre honneur de ne pas répéter l'introduction simpliste de W.K. Cross dans le Charlton. À sa défense, on ne peut pas être un expert dans tout et j'aime beaucoup ce catalogue qui me rend de bons services.

Dan
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Re: Courteau - The St. George Copper Tokens

Messagepar SousNoir » Mer Juil 27, 2016 1:55 am

Bonsoir ou bonjour selon l'heure que vous lirez ceci,

Suite à votre requête, j'ai fait quelques recherches sur la valeur de la livre anglaise en rapport avec le dollar américain entre 1850 et 1860. Le taux de conversion du dollar US vers la livre sterling anglaise de l'époque n'est pas une valeur absolue comme le taux de change que nous connaissons aujourd'hui. Il faut tenir compte du pouvoir d'achat d'un citoyen dans chaque pays, le salaire, le prix des denrées, des marchandises, et des matériaux comme le bois et les métaux pour chaque pays à un lieu et à un moment donné. Par exemple, une semaine de salaire pouvait permettre d'acheter un mouton dans une région de Grande-Bretagne à un moment donné alors qu'au même moment il fallait un mois de salaire pour acheter un mouton dans une région d'un autre pays. Il va de même avec les métaux comme le cuivre.

Tous les sites web crédibles que j'ai consulté présentent des comparatifs monétaires en rapport avec le pouvoir d'achat, le salaire, et la valeur de la marchandise. Certains font une moyenne entre ces trois indicateurs pour avoir une idée générale car la valeur des monnaies étrangères et coloniales pouvait être fixée (et souvent fixée) par un décret royal ou par le ministre des colonies. À l'époque des jetons St. George, et bien avant au Royaume-Uni, le nombre de pièces d'un penny et d'un demi-penny était habituellement fixé par décret en fonction du poids du cuivre qui était la matière première de ces pièces. Cela a parfois mené à des pièces de dimensions imposantes à cause de la faible valeur du cuivre en Grande-Bretagne.

Je crois que ce serait hasardeux de tenter de déterminer le nombre de pièces émises en fonction des commandes faites aux ateliers britanniques. Les commandes était faites en fonction du poids total avec des spécifications où la masse de chaque pièce devait être égale ou en bas de la masse d'un penny ou d'un demi-penny britannique. Les ateliers britanniques de monnaies ne s'en souciaient guère car c'était le poids total des pièces qui faisait office de mesure à l'intérieur d'un contrat. Parfois la masse d'une pièce était bien en dessous du penny et du demi-penny, et d'autres fois c'était le poids équivalent des pièces officielles britanniques. La fluctuation de la livre anglaise et de la livre canadienne à cette époque pourrait être liée à ces pièces plus minces mais j'ai tendance à croire que cette variation de la valeur a été le résultat d'un décret comme pour la majorité des pièces coloniales britanniques officielles.

C'est un sujet à discuter plus longuement et surtout à fouiller. J'ai trouvé des pièces d'un penny non-officielles qui avaient le même poids que le penny britannique de la même époque. Il y a un site web, basé sur des recherches sérieuses, qui présente la valeur moyenne relative entre la livre anglaise et le dollar américain. Voir la liste ci-dessous avec la source à la fin. Je crois que cela pourra répondre à certaines interrogations même si je n'y trouve pas une grande utilité pour les jetons St. George. La discussion est ouverte. :)

Dan

Valeur annuelle moyenne d'une 1£ en dollars $US de 1791 à 1935.
- Année / Valeur d'une 1£ en $US
- 1791 / $4,55
- 1792 / $4,47
- 1793 / $4,51
- 1794 / $4,75
- 1795 / $4,53
- 1796 / $4,29
- 1797 / $4,44
- 1798 / $4,39
- 1799 / $4,13
- 1800 / $4,55
- 1801 / $4,38
- 1802 / $4,49
- 1803 / $4,54
- 1804 / $4,55
- 1805 / $4,35
- 1806 / $4,43
- 1807 / $4,42
- 1808 / $4,63
- 1809 / $4,57
- 1810 / $4,30
- 1811 / $3,82
- 1812 / $3,62
- 1813 / $3,75
- 1814 / $4,24
- 1815 / $4,90
- 1816 / $5,22
- 1817 / $4,60
- 1818 / $4,50
- 1819 / $4,51
- 1820 / $4,52
- 1821 / $4,82
- 1822 / $4,98
- 1823 / $4,80
- 1824 / $4,87
- 1825 / $4,83
- 1826 / $4,92
- 1827 / $4,94
- 1828 / $4,93
- 1829 / $4,86
- 1830 / $4,76
- 1831 / $4,86
- 1832 / $4,86
- 1833 / $4,79
- 1834 / $4,64
- 1835 / $4,85
- 1836 / $4,82
- 1837 / $5,10
- 1838 / $4,89
- 1839 / $4,99
- 1840 / $5,00
- 1841 / $4,99
- 1842 / $4,80
- 1843 / $4,79
- 1844 / $4,86
- 1845 / $4,87
- 1846 / $4,82
- 1847 / $4,79
- 1848 / $4,87
- 1849 / $4,81
- 1850 / $4,87
- 1851 / $4,91
- 1852 / $4,90
- 1853 / $4,89
- 1854 / $4,88
- 1855 / $4,89
- 1856 / $4,91
- 1857 / $4,89
- 1858 / $4,86
- 1859 / $4,90
- 1860 / $4,85
- 1861 / $4,77
- 1862 / $5,56
- 1863 / $7,08
- 1864 / $9,97
- 1865 / $7,69
- 1866 / $6,88
- 1867 / $6,75
- 1868 / $6,83
- 1869 / $6,48
- 1870 / $5,59
- 1871 / $5,46
- 1872 / $5,45
- 1873 / $5,55
- 1874 / $5,42
- 1875 / $5,59
- 1876 / $5,42
- 1877 / $5,08
- 1878 / $4,89
- 1879 / $4,85
- 1880 / $4,84
- 1881 / $4,83
- 1882 / $4,87
- 1883 / $4,85
- 1884 / $4,85
- 1885 / $4,86
- 1886 / $4,86
- 1887 / $4,85
- 1888 / $4,87
- 1889 / $4,87
- 1890 / $4,86
- 1891 / $4,86
- 1892 / $4,87
- 1893 / $4,86
- 1894 / $4,88
- 1895 / $4,89
- 1896 / $4,87
- 1897 / $4,86
- 1898 / $4,85
- 1899 / $4,86
- 1900 / $4,87
- 1901 / $4,87
- 1902 / $4,87
- 1903 / $4,86
- 1904 / $4,87
- 1905 / $4,87
- 1906 / $4,85
- 1907 / $4,86
- 1908 / $4,87
- 1909 / $4,87
- 1910 / $4,86
- 1911 / $4,86
- 1912 / $4,87
- 1913 / $4,87
- 1914 / $4,93
- 1915 / $4,76
- 1916 / $4,77
- 1917 / $4,76
- 1918 / $4,76
- 1919 / $4,43
- 1920 / $3,66
- 1921 / $3,85
- 1922 / $4,43
- 1923 / $4,58
- 1924 / $4,42
- 1925 / $4,83
- 1926 / $4,86
- 1927 / $4,86
- 1928 / $4,87
- 1929 / $4,86
- 1930 / $4,86
- 1931 / $4,54
- 1932 / $3,51
- 1933 / $4,24
- 1934 / $5,04
- 1935 / $4,90

Source: https://www.measuringworth.com/calculat ... ype=dollar
Une pièce non identifiée n'est qu'un morceau de métal. Une pièce identifiée est un morceau d'histoire.
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