L’Épicerie J.A. Moisan, la plus ancienne épicerie toujours en activité à Québec, continue sa série de billets historiques, entreprise en 2008. L’édition de 2011 comprend, comme pour les années précédentes, deux billets différents. Lorsque nous pensons aux fondateurs et développeurs du pays, certains noms reviennent souvent, mais il y a des personnes et des groupes, qui malgré leur apport exceptionnel au développement de la colonie, dont on entend moins parler. C’est dans cet esprit que les billets de l’édition 2011 ont été élaborés. Ces billets soulignent l’arrivée en Nouvelle-France, en 1639 des Urselines et des Hospitalières-Augustines, dédiées respectivement à l’éducation des filles et aux soins des malades.
Autre grande nouveauté cette année, le motif qui ornait le dos des billets a été complètement redessiné par le graphiste Sébastien Huot. Il présente en gros plan le portrait de J.A. Moisan, fondateur de l’épicerie et souligne le 140e anniversaire de fondation qui est célébré cette année avec en arrière plan, une photo de l’épicerie. La valeur d’échange du billet « 500 ¢ » apparaît à gauche avec au bas la signature du président actuel de l’entreprise, Clément St-Laurent.
Les Urselines en Nouvelle-France
C’est le 4 mai 1639 que trois Urselines (Mère Marie de Saint-Joseph, Mère Cécile de Ste-Croix et Mère Marie de l’Incarnation (Marie Guyart Martin)) quittèrent Dieppe à bord du Stain-Joseph, à destination de Québec où elles arrivèrent le 1er août. A bord du même navire se trouve Marie-Madeleine de Chauvigny de la Peltrie. Celle-ci, mariée à 17 ans se retrouve veuve 7 ans plus tard. Elle consacra sa fortune et sa vie à l’œuvre des Urselinnes en Nouvelle-France.
Le billet émis en leur hommage présente au centre, leur premier monastère. L’ovale de gauche présente un portrait de Madame de la Peltrie, et celui de droite nous montre Marie de l’Incarnation. première supérieure du monastère, qui de nos jours est sans contredit la plus connue des trois. Le billet est présenté dans des teintes de brun pâle.
Si vous passez par Québec, prenez quelques minutes pour visiter le Musée et la chapelle des Urselines. La visite de ces lieux en vaut vraiment la peine.
Les Augustines en Nouvelle-France
C’est à Paris, le 16 août 1637 que Marie-Madeleine de Vignerod (duchesse d’Aiguillon) signe le contrat de dotation d’un hôpital de Nouvelle-France. Venues sur le même bateau que les trois Urselines, trois Hospitalières de Dieppe arrivent également à Québec en 1639 afin de prodiguer les soins aux malades. Il s’agit de Marie Guéret devenue Mère Saint-Ignace, Marie forestier – Mère Saint-Bonaventure-de-Jésus et Anne Le Cointre – Mère Saint-Bernard. Elle prodiguaient les soins à tous, incluant les Indiens qui refusaient d’entrer dans la « maison de la mort » et préféraient se faire soigner à l’extérieur. Le billet émis en leur hommage présente au centre, l’Hôtel-Dieu de Québec, vers 1850.
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Née en Normandue en 1632, Marie-Catherine de Saint-Augustin entra chez les Hospitalières-Augustines en 1644. Elle vint en Nouvelle-France en 1648. Dès som arrivée elle se mit à l’œuvre; elle se distingua très rapidement pour son zèle et son dévouement auprès des Indiens. Elle décéda le 8 mai 1668 à l’âge de 36 ans. Elle fut béatifiée par le Pape Jean-Paul II, le 23 avril 1989. Elle est devenue l’icône des Augustines et son portrait apparâit dans l’ovale à la droite du billet.
Michel Sarazin, médecin et naturaliste, apparaît dans l’ovale à la gauche du billet. C’est à la fin du XVIIe siècle qu’il entra à l’Hotel-Dieu à titre de médecin du roi. Il avait déjà vécu neuf ans à Québec comme chirurgien des troupes. Rentré en France pour parfaire ses connaissances, il revint à Québec où il exerca ses doubles-fonctions pendant près de quarante ans. Son travail marque les débuts de la médecine au Canada. Il fut égalament le premier à collectionner et à classer les plantes du Canada.
Le Musée des Augustine est présentement en reconstruction. Il devrait être réouvert en 2013. Entre temps, une exposition leur est dédiée au Musée de l’Amérique Française de Québec.
Les deux billets sont échangeables chez J.A Moisan jusqu’au 31 décembre 2011. Il y a eu 1000 billets de chaque modèle d’émis. On peut se les procurer directement à l’Épicerie J.A. Moisan au 699 rue St-Jean, à Québec, ou auprès de Yvon Marquis, C.P. 2001, Le Bic, Qc. G0L 1B0 au coût de 5$ chacun. (plus frais de poste)
Jfdes
