Dès 1973, la section des produits numismatiques s'engagea dans un projet beaucoup plus ambitieux: la production de monnaie pour les jeux olympiques qui devaient se dérouler à Montréal en 1976. Le produit de la vente de cette monnaie devait servir à couvrir les frais d'organisation des Jeux. Le comité olympique, optimiste, soutenait même que ce produit suffirait à les payer entièrement.
Les premières réunions se tinrent à la Monnaie en février 1973. Même alors, le temps pressait si l'on voulait terminer à temps la conception et la production.
James Haxby, Pièces à l'appui, page 232.
Ajoutez à cela une description sommaire des pièces et c'est à peu près tout ce qui est écrit sur le sujet de la monnaie olympique de Montréal dans Pièces à l'appui, l'ouvrage de James Haxby sur l'histoire de la Monnaie Royale Canadienne.
Chronologie
1969
Maintenant, qu’est-ce que c’est que cette histoire de déficit? Bien, remontons en 1969, la première fois que la ville de Montréal a voulu avoir les Olympiques, c’était pour 1972 à ce moment-là, ils n’ont pas réussi; mais déjà à ce moment-là, en 1969, je n’étais pas Premier ministre depuis longtemps, Robert Bourassa ne l’était pas encore, il y avait une correspondance entre le maire Drapeau et moi où j’ai dit : bien sûr, si vous voulez les Olympiques, on va appuyer votre dossier, mais, et c’est par écrit, les dossiers sont d’ailleurs…. c’est bien clair dès maintenant que, s’il y a des déficits, ne venez pas nous demander de l’argent, c’est vous qui allez administrer cela. On va vous permettre l’autofinancement, on va amender les lois, on va vous donner de la police, puis de la télévision, puis de l’armée puis tout le reste, mais administrez votre affaire de façon à ne pas perdre d’argent. C’est une priorité pour vous, ce n’est pas une priorité pour nous.
Pierre-Elliott Trudeau, Discours du 5 mars 1976.
http://www.archivespolitiquesduquebec.com/discours/p-m-du-canada/pierre-elliott-trudeau/autres-discours-officiels/
Trudeau admet alors être au courant du plan d'auto-financement de Jean Drapeau depuis 1969. Le projet de monnaie olympique était déjà sur la table et à l'obtention des Jeux par Munich, on avait suivi de près le programme de monnaie olympique allemand qui devait se révéler un succès avec un bénéfice de 228 millions de dollars amassés pour le COJO (Comité Organisateur des Jeux Olympiques)
1972
Septembre - Le COJO remet au gouvernement fédéral son plan budgétaire incluant le plan des revenus. Le gouvernement fédéral doit en effet apporter une modification à la loi sur la monnaie pour pouvoir frapper les pièces commémoratives qui doivent servir à l'auto-financement des Jeux.
The prime minister, Pierre Elliott Trudeau, had to warn Montréal that, given these conditions, the government could not introduce the new legislation unless it received from the prime minister of the province of Québec, the mayor of Montréal, and the president of the organizing committee, a written guarantee that the federal government would not be called upon to absorb the deficit nor to assume interim financing for organization.
Rapport officiel des Jeux Olympiques de Montréal 1976,
Volume 1, page 55
Comme le dit si bien Pierre-Elliott Trudeau dans son discours de 1976, "administrez votre affaire de façon à ne pas perdre d’argent. C’est une priorité pour vous, ce n’est pas une priorité pour nous".
1973
26 Janvier - présentation du plan d'auto-financement des jeux à l'Assemblée Nationale
2 février - Acceptation par le gouvernement provincial des conditions du Premier Ministre Fédéral Trudeau.
Lorsqu'en février 1973 le premier ministre du Québec a annoncé la création de cet organisme, que les deux parties ont inclus dans leur protocole d'entente à la réalisation des jeux, voici la façon dont il l'annonçait, M. le Président:
"Le gouvernement fédéral a décidé de poser des gestes, timbres-postes, pièces de monnaie, étude d'une loterie, à la suite des garanties fournies par le gouvernement du Québec dans une lettre que j'ai fait parvenir à M. Trudeau. Mais nous exercerons, par ailleurs, un contrôle des coûts. Il y a des possibilités d'ajustement tant au niveau des revenus qu'au niveau des dépenses, possibilités qui nous permettent de concevoir la sécurité financière des Jeux olympiques. Le gouvernement du Québec a décidé de former un comité, en collaboration avec la ville de Montréal, pour exercer un contrôle des coûts. Nous allons nommer à ce comité des experts de compétence indéniable. Ces experts appliqueront à la réalisation des Jeux olympiques la même discipline financière que nous avons nous-mêmes appliquée depuis trois ans que nous sommes au pouvoir, discipline financière qui a donné des résultats concrets.
Journal des débats, Assemblée Nationale du Québec
23 février - Affaire du rapport fédéral ($250 millions vs $100 millions)
Dès le départ, le gouvernement fédéral et le COJO ne s'entendront pas sur les revenus projetés de la monnaie olympique. Dans sa correspondance avec le CIO, le gouvernement fédéral avancera le chiffre de 100 millions de dollars alors que le COJO parlera de 250 millions de dollars.
Les chiffres du maire Drapeau (ceux du COJO) s'appuyait sur le succès de l'expérience de Munich en 1972 où la vente de pièces avait donné un bénéfice de 228 millions de dollars qui avait été versés directement au COJO. L'objectif de 250 millions de dollars semblait réalisable et à portée.
8 juin - Le projet de loi C-196 (Olympic Act) est approuvé par la Chambre des députés.
La loi faisait du ministre des Finances l'administrateur du Programme Canadien de Monnaie Olympique. Le Postmaster-General (Maitre de la Poste Canadienne) était quant à lui responsable de superviser la promotion, la distribution et la vente à travers le monde de toutes les pièces. La Poste était également responsable du design, de la production et de la vente des timbres-postes olympiques.
La loi prévoyait que tout les coûts (de production, de distribution, de mise en marché, de promotion) encourus par le programme seraient déduits des produits de la vente. Enfin, la loi prévoyait un plafond des fonds à verser au COJO, soit $260 millions.
27 juillet - Le projet de loi C-196 est approuvé par le Sénat
Aout - les 4 motifs de la première série sont prêts.
14 novembre - Affaire des coins erronés XXIst, XXIe
On découvre que les coins de la première série de pièces sont erronés: il ne fallait pas inscrire XXIe mais bien seulement XXI. Les coins et les pièces produites sont détruits.
Voir: http://coinhistory.info/canada/can1970.htm
Il est étonnant de constater que cette erreur fut jugée assez importante pour détruire les coins de travail et les pièces déjà produites servant à l'autofinancement des jeux mais que c'était tout à fait correct pour les médailles présentées aux athlètes 3 ans plus tard.

11 décembre - Lancement officiel de la série 1
*Austin Page avouera pendant les jeux l'existence de pièces présentant des coins entrechoqués sur la pièce de 10$ de la première série intitulée Vue de Montréal.
12 décembre - Début de la prise de commande
1974
* des rumeurs circulent à l'effet que la composition de la deuxième série sera différente. Au final, la composition restera la même mais il ne sera plus possible de se procurer les pièces ordinaire à valeur faciale dans les institutions bancaires.
Juin - Le prix de la deuxième série est haussé
* Les pièces de la série 2 ne seront pas mises en circulation.
16 septembre - Lancement de la série 2
2 décembre - Sommaire des revenus (série I et II):
Ventes brutes monnaie - 67 701 276 $
Profit - 25 508 433 $
*Frais de gestion de Postes Canada - 5 000 000 $
Somme remise au COJO - 20 508 433 $
*Postes Canada va tout de même réussir un exploit avec sa gestion du programme de timbres olympiques en amassant pas moins de 225 000 $
14 décembre - Affaire des deux pieds droits (série 3) (W. Ott - Lacrosse)
En reproduisant l'oeuvre de Ken Danby, un des amérindiens jouant à la crosse canadienne est affublé de deux pieds droits par le graveur Walter Ott.
Encore une fois, coins et pièces produites sont détruits.
1975
9 janvier - Entrée en grève des 550 employés (ou 600?) de la Monnaie Royale
Les demandes sont:
augmentation de 22% de salaire sur 1 an
augementation de 22% de salaire la deuxième année.
L'offre du gouvernement fédéral avant la grève est 10% pour un an et 8% l'année suivante.
15 janvier - on vise toujours les $250 Millions.
20 janvier - début des commandes pour la série 3
22 janvier - extrait du Journal des débats de l'Assemblée Nationale du Québec
Monsieur Drapeau est présent comme témoin interrogés par les membres de la commission parlementaire:
M. Bourassa: Le retard du gouvernement fédéral à adopter des lois, est-ce qu'il y a moyen de
chiffrer le coût pour les Jeux olympiques de ce retard?
M. Drapeau: Oui, il y a moyen. Il faudrait, par exemple, se rappeler, dans le cas de la monnaie, si ma mémoire est bonne, que lorsque les premières commandes d'argent ont pu être données, c'était rendu, je pense, à $2.80, M. le commissaire? L'argent.
M. Rousseau: Vous parlez...
M. Drapeau: Lors de la première commande
d'argent.
M. Rousseau: Elle était plutôt près de $3 à ce
moment-là.
M. Drapeau: A $3. Un an avant c'était $1.60...
M. Rousseau: $1.80.
M. Drapeau: $1.80. Alors, déjà là, on pourrait tout de suite savoir le décalage, sur ce point-là.
Mais il est bien évident que, si on veut faire une étude pour savoir quels étaient les salaires à ce moment-là, enfin tous les frais qui sont chargés, production, publicité, empaquetage, administration, on pourrait faire une étude. Il n'y a pas de doute.
31 mars - Fin de la grève des employés de la Monnaie Royale
16 avril - Lancement officiel de la série 3
30 juin - Sommaire des revenus (série I, II et III):
Ventes brutes monnaie - 123 000 000 $
Somme remise au COJO - 34 000 000 $
11 juillet - décision de procéder à la frappe de monnaie en or
2 Septembre - Lancement officiel de la série 4
1er décembre - Lancement officiel de la série 5
1976
1er mars - Lancement de la série 6
1er avril - Dévoilement de la pièce d'or
15 avril - mise en vente de la pièce d'or
1er juin - Lancement officiel de la série 7
15 juin - fin de la fixation des prix
17 juillet - Début des Jeux Olympiques
1er Aout - Fin des Jeux Olympiques
Oct - Fin du programme de la monnaie olympique
* Walter Ott est promu Master Engraver and Director of Art
Sommaire et résultats de du Programme Canadien de Monnaie Olympique 1976 au 30 avril 1977:
Revenue Receipts to COJO:
Olympic coins and stamps : 115 000 000 $
Preliminary statements from the federal government indicate receipts of
about $ 100 million, less than half the return originally estimated. As of March 31, 1977, sales of Olympic coins had reached $386 million, of which $278.7 million represented the face value of all coins delivered and which, by law, must be held in reserve by the federal government.
Retenons le montant de 278,7 Millions représentant la valeur faciale des pièces de monnaie vendues.
Si on regarde du côté des quantités frappées de la Monnaie Royale Canadienne tel qu'ils sont rapportés par Haxby dans Monnaies du Canada, voici les chiffres.
Nombre de pièces:
12,733,789 pièces de 5$
12,458,048 pièces de 10$
1,000,000 pièces de 100$
Pour un total de 26,191,837 pièces frappées (toutes dénominations confondues)
Valeur Faciale:
$ 63,668,945 (pour les pièces de 5$)
$124,580,480 (pour les pièces de 10$)
$100,000,000 (pour les pièces en or de 100$)
pour un total de $ 288,249,425 de valeur faciale.
Il y a donc un écart de $10,000,000 entre le montant de la valeur faciale qui a été retenu par le gouvernement et le montant qu'obtient le commun des mortels en faisant le calcul à partir des quantités frappées par la mint.
Il est fort probable que cette différence s'explique par les stocks qui furent frappés mais qui ne furent pas vendus.
Discussion
D'une façon générale, on peut dire que la Monnaie Royale Canadienne a été un instrument, sinon un acteur clé dans les déboires du Programme Canadien de Monnaie Olympique.
Politiquement, le gouvernement fédéral désirait que les jeux connaissent un bon déroulement mais on devait absolument empêcher que cela soit une réussite pour le Québec. Des Jeux non-déficitaire aurait pu décupler la fierté des québécois et le nationalisme montant.
Que ce soit le retard d'une législation, le controle des programmes de financement, la grève de la Monnaie ou les grèves de la Poste, toutes ces embuches ont eu des impacts très sérieux sur la rentabilité du programme.
Il s'écoule ainsi près d'une année entre septembre 1972 et le 27 juillet 1973 avant que la loi ne soit passée au Sénat. C'est durant cette période que les prix de l'argent ont monté jusqu'à rendre impossible toute possibilité de réel financement grace au seul seigneuriage.
Cela fait très longtemps que Trudeau connaissait les plans de d'autofinancement de Jean Drapeau.
On peut aussi se questionner sur le travestissement du projet en cours de route. Initialement concue pour la circulation, ce sont les impératifs survenus en cours de route qui ont conduits à une mutation réellement commémorative de la monnaie olympique de 1976.
Visiblement indisposés par le succès initial du programme qui permettait le financement des jeux par la vente de monnaie olympique à l'étranger, les dirigeants du Programme décidèrent qu'il fallait freiner la vente à l'extérieur du pays comme l'avouera candidement Roger Rousseau en commission parlementaire:
M. Lalonde: Excusez, est-ce que vous avez des
chances d'en vendre davantage?
M. Rousseau: Oui. Vous savez, dans des programmes
comme cela, c'est toujours basé sur des
données assez difficiles. Ce ne sont pas des données
de base, il faut les travailler, ces données, et voir
comment les marchés répondent. Par exemple, au
Japon, on pensait à 5%. Au début, les ventes étaient
tellement bonnes que c'est monté à 12% tout de
suite; alors, il a fallu retenir. Maintenant, c'est le
contraire. A cause des restrictions de crédit, c'est
retombé. C'est pour cela, c'est une question de marché.
On ne peut pas dire: On va faire des prévisions
là-dedans.
...
M. Léger: Quelle est la proportion de vente
réelle, de ce qui a été frappé?
M. Rousseau: Je crois que je ne peux pas répondre
à cette question exactement. La première, on a dû
arrêter à 7 millions de pièces. On s'en allait vers des
ventes de 9 millions de pièces. A cause des difficultés,
ils sont arrêtés à 7 millions de pièces. La deuxième
est en vente maintenant. C'est difficile de
savoir exactement. Nous sommes en plein marketing.
Journal des débats, 23 janvier 1975.
M. Rousseau: Au dernier rapport qu'on nous a
donné, les ventes étaient de $89 millions. Le retour
vers nous, les entrées étaient de 22.6%, ce qu'on a
donné hier.
M. Lalonde: Mais n'avez-vous pas des représentants
qui assistent aux réunions du comité de la
monnaie?
M. Rousseau: Oui, j'y assiste quand je peux et
c'est très rare que je le puisse. Nous avons constamment
un représentant.
M. Lalonde: Est-ce que ce représentant pourrait
répondre aux questions? Est-il ici actuellement?
M. Rousseau: Non, ce sont M. Asselin et M.
Sneider. Mais on n'est pas si près de cela du programme
de la monnaie parce qu'il est à Ottawa et il
est complètement sous l'égide d'Ottawa.
Difficile de comprendre les raisonnements des responsables du programme qui vont dire qu'il est important de vendre, mais pas trop; qu'il ne faut pas inonder le marché quand les ventes sont bonnes et qu'il faut faire attention de ne pas saturer un marché avec trop de pièces alors que c'est ce qui était prévu au départ par ces mêmes administrateurs:
M. Page: Oui, pour une raison très simple.
Nous avons déjà surchargé le marché de ces pièces
et n'avons pas l'intention de le détruire.
M. Charron: Que voulez-vous dire par "surcharger
le marché"? Avec les pièces déjà existantes,
déjà frappées?
M. Page: Avec les 28 pièces dans une série,
c'est une saturation du marché. On ne peut pas en
prévoir plus.
M. Charron: Si vous ne produisez pas plus.
Votre engagement à produire les huit séries...
M. Page: Les sept séries.
M. Charron: ... c'est vrai, cela avait été fixé à
sept, votre engagement à produire les sept séries
a été basé sur les résultats des deux premières?
M. Page: Non, ce fut une décision prise au
début par les planificateurs du programme, dans
le temps, de produire sept séries de quatre...
M. Charron: Cela a été pris dès le début du
programme?
M. Page: Oui.
Journal des débats, 16 juillet 1975
Au départ, on ne devait pas frapper 25 millions de pièces d'argent mais bien 60 millions de pièces. Cela semble énorme, mais dans le cas d'une vente à l'échelle mondiale, c'est ce qui était prévu.
Avec tout les déboires du programme, on décida finalement de réduire les quantités prévues.
Voici un extrait de la commission parlementaire sur les jeux olympiques contenu dans le journal des débats de l'Assemblée Nationale du 16 juillet 1975
M. Page: Nous avons un programme de production
basé maintenant sur 45 millions de pièces
au lieu de 60 millions au départ. Ces 45 millions
nous donnent le chiffre de $511 millions.
M. Lalonde: Donc, la production que vous faites
actuellement est dans le but de produire et de
mettre en marché 45 millions de pièces.
M. Page: C'est juste.
Ce qu'on peut comprendre, c'est qu'on frappait beaucoup de pièces et on décidait ensuite ce qu'on allait en faire, sans se soucier des coûts de production, quitte à refondre les pièces.
Après tout, Il n'y avait pas de problème à frapper 2 millions de pièces pour ensuite décider de les refondre car les couts de production estimés à 50 cents par pièce était déduits des profits réalisées par la vente et versés aux Comité organisateur des Jeux comme le confirme Austin Page à la Commision en juillet 1975:
M. Léger: Mais à ce moment-là, il y a quand
même un coût qui doit être évalué quelque part,
pour dire: Si on en vend 25% de moins, quelle
proportion de perte peut-il y avoir par pièce de
monnaie qui n'est pas vendue?
M. Page: Je vous l'ai dit. C'est une question
de $0.50 par pièce.
M. Léger: $0.50 par pièce ou par dollar?
M. Page: Par pièce.
M. Léger: Par pièce?
M. Page: Par pièce.
Sommes toutes, La décision de produire principalement des pièces de qualité épreuve fut mauvaise. En effet, les couts de production étaient largement trop coûteux pour une entreprise de financement et le prix de vente trop élevé pour être grand public.
Coins for circulation were singlestruck from regular production blanks on a high-speed hopper-fed press. Proof-quality coins, however, received more careful treatment. These were struck twice from specially-selected silver blanks, minutely inspected for any possible flaws or blemishes.
To ensure still further impeccable quality, the highly-polished blanks were hand-fed into the press by operators wearing soft, white gloves. After the striking by special frosted, or mirror-finish, dies, the coins were individually inspected. The white-glove treatment was carried through to the final packaging stage.
Rapport officiel des jeux.
Il faut comprendre que tout ce luxe de production ne fut pas gratuit et que tout ce personnel avec gants blancs couta très cher au programme (et à la population du Québec par la suite). Comme l'explique si bien James Haxby dans Pièce à l'appui, afin de produire ces pièces épreuves, "il avait fallu se procurer des machines spéciales". Des machines spéciales dont le coût fut fort probablement déduits des maigres bénéfices du programme.
Je termine ce chapitre avec un extrait du rapport officiel des Jeux de Montréal qui reflète bien le contexte canadien dans lequel s'est inscrit les Jeux:
The very challenge of the Games involves an entire country. Under normal circumstances, the solid national support of an influential sports sector is a measure of the success of the Games; in inflationary times, it is indispensable in countering social and economic setbacks. Lacking this support due to divided national loyalties, COJO daily grew more and more isolated.
Canadians, never having experienced the Olympic concept, regarded the Games as a regional project and, for the time being, refused to participate. The scope of the venture was not understood.