La loutre a écrit :Pas d'accord que Harper "fasse ce qu'il dit".
Le PCC a été élu jadis en promettant une plus grande transparence, principalement dans la foulée du scandale des commandites.
Une fois au pouvoir, l'une de ses premières actions fut de restreindre les communications avec les journalistes.
L'exercice frôle parfois la mascarade, comme de limiter le total de questions à 4-5, et que les questions aient été approuvées au préalable.
Ça devient un exercice de relations publiques, pas un échange sain et libre.
Le PCC de Harper a aussi muselé à peu près tout ce qui ressemble de près ou de loin à un scientifique: pas le droit de parler sans d'abord passer par le gouvernement.
I'a même
ce type qui récemment a osé faire une chansonnette irrévérencieuse pour exprimer son ras-le-bol... et qui a été suspendu de son poste.
On ne parle pas de l'URSS de 1972, mais du Canada de 2015.
L'idée ensuite, c'est de remplir ce "vide" d'information par de nouvelles informations, évidemment validées par le PCC, qui vont dans le sens de leurs politiques, de leurs orientations et de leurs lobbyistes (ça, on n'est pas censé le dire).
Ainsi, on écoute Harper déclarer, avec son ton monocorde qui ennuie autant qu'il hypnotise, que la réputation du Canada à l'international est super bonne (sans doute pourquoi nous avons échappé notre siège au conseil de sécurité de l'ONU, supposée être "a walk in the park"), que notre bilan écologique est exceptionnel (rien de plus écolo que de faire un
finger à Kyoto et de retirer du pétrole de sables à grande échelle), que le terrorisme est une menace de tous les instants (cependant, ne jamais mentionner que le Canada a troqué son rôle humanitaire pour un rôle offensif d'État guerrier), et que l'économie ne s'est jamais aussi bien portée (hahahahahaha...).
Juste cette année, côté relations internationales, le Canada s'est illustré en refusant d'être l'hôte de la
Foire du livre de Francfort en 2017, ou encore en refusant de participer, à l'instar de 145 pays, à
l’Exposition universelle de Milan.
J'ai encore en mémoire l'escapade de Harper au royaume des beignets en 2009, pendant que ses semblables discutaient comme des grands à l'assemblée générale de l'ONU.
Des enfantillages, tout simplement indigne d'un dirigeant.
Harper est un
control freak qui a fait suffisamment de dommages à ce pays, il est impératif de le tasser.
Autrement, je trouve que Mulcair parle des 2 côtés de la bouche, tandis que Trudeau réussit l'impossible en ayant l'air de parler 2 langues en même temps.
Sérieusement, je ne serais pas étonné que Trudeau, l'
underdog actuellement, nous sorte un autre coup d'éclat et remporte l'élection (minoritaire), comme sa victoire à la boxe contre Brazzo, que pratiquement personne ne lui concédait.
Parlant de sénateurs, Stephen-je-fais-ce-que-je-dis n'avait-il pas promis de ne plus nommer de sénateurs? Hu-hum.
Quant à Duceppe, c'était prévisible qu'il soit parmi les vainqueurs de ce débat francophone, ses adversaires se battaient avec une main dans le dos.
Reste qu'il connait ses dossiers, comme on chausse de vieilles godasses.
Et s'il est vrai que le BQ ne peut pas prendre le pouvoir, il peut toujours s'avérer incontournable advenant un -très probable- gouvernement minoritaire.
Par le passé, même l'indépendant André Arthur a déjà eu du pouvoir lors de certains votes serrés.