Jumpy a écrit :Vous seriez étonnés de voir jusqu'où va la sous-traitance à la MRC...
Moi-même, j'étais très étonné quand j'ai appris que la MRC sous-traitait la rédaction de son propre rapport annuel depuis longtemps.
source: http://ascribeinc.ca/writing-and-editing-services/annual-reports
Ascribe a écrit :The Ascribe team has written/edited more than 100 annual reports, including those of major international enterprises such as Alcatel-Lucent, federal government agencies and departments, and Crown corporations like the Royal Canadian Mint—whose AR we have written for more than a decade.
Ça veut dire qu'ils écrivent le rapport annuel depuis avant 2004.
Je leur donne ça, ils ont raison de dire qu'ils écrivent de manière à ce que les informations pertinentes pour leur client soient claires et lisibles ("digestible and meaningful way").
Donc en gros, c'est vrai que le RA se "lit bien".
Mais comme n'importe quel fournisseur de service, il répond à la commande du client.
Quelle peut être la commande générale de la MRC?
Bien entendu, rapporter les états financiers, les dépenses & revenus, les changements éventuels au niveau de la direction, les informations relatives à la monnaie de circulation (nombre de frappes, distribution, etc.)
Les informations relatives aux objectifs visés sont aussi très pertinentes: acquisition d'équipements, agrandissement de locaux, partenariats, orientations, etc.
Sauf que rapporter des faits, articuler un tant soit peu des chiffres vérifiés dans un discours cohérent, c'est un travail que plusieurs pourraient faire. C'est plus difficile que ça en a l'air, je ne veux en rien diminuer ce travail, mais je veux dire que si on ne voulait "que" donner des chiffres, on pourrait sûrement le faire plus simplement.
La plus-value de Ascribe doit se trouver ailleurs, et je dirais probablement ici:
Ascribe a écrit :We shape each annual around the client’s reporting requirements, corporate character and target audiences—working in seamless partnership with the graphic designers responsible for layout and production.
Tout au long de la lecture du RA, on trouve constamment, comme en filigrane, des éléments-clés de ce que veut aussi communiquer la MRC, mais indirectement.
Nous avons déjà parlé de branding, et c'est sur ce terrain que j'ai l'impression qu'Ascribe s'illustre.
On met l'accélérateur à fond pour la production de mille-et-un produits, mais on adoucit en parlant des mesures mises en place pour réduire l'impact environnemental des activités de la MRC. (c'est comme être content de faire sa part pour l'environnement parce qu'on remplit son bac de recyclage à ras-bord chaque semaine)
On insiste sur le 10% de produits qui ont été sold-out, mais pas sur les 50% de produits qui prennent la poussière dans les bureaux de poste et les marchands.
En parlant des blessures et accidents de travail, on met l'accent sur les mesures prises pour accroître la sécurité et réduire les incidents, mais sans jamais remettre en cause la cadence de travail.
Nous sommes à l'ère des agences de communication, de la construction de messages, et c'est là qu'Ascribe semble loger: pas juste transmettre un message, mais le forger à la fois selon l'idéal de son client, et aussi selon le public-cible de la MRC.
La MRC qui, rappelons-le aussi question de complexifier encore plus le débat , reçoit elle-même des commandes et orientations directement du politique.