ainsivalavie a écrit :ainsivalavie a écrit :Juste pour le plaisir des yeux (Je n'ai pas souvenir d'avoir déjà présenté cette pièce par le passé), voici un exemplaire avec une finition «Proof» du 1/2 Penny 1854 que j'avais dans ma banque d'images depuis quelques années, mais dont j'étais incapable de retrouver traces de son pedigree (Même si j'avais quelques doutes).
Et bien, récemment j'ai enfin pu confirmer son historique sur une période de près d'un siècle, avec comme origine la collection de Virgil M. Brand (J'ai des doutes sur sa source d'acquisition en provenance du Royaume-Uni, mais je n'ai pas encore de preuves concrètes pour confirmer celle-ci), pour à ma connaissance être offert publiquement la dernière fois lors de la vente de la collection de Robert W. Rusbar en 1990 (Avec quelques intermédiaires entre les deux)....
Juste une information supplémentaire dont j'avais omis de préciser dans ma précédente publication, je suis pratiquement certain que cet exemplaire a été offert lors de la vente de la collection de John G. Murdoch en 1903, pour ensuite être offert de nouveau lors de la vente de la collection de John B. Caldecott en 1912.
Ainsi, il est possible que Virgil M. Brand ait acquis l'exemplaire directement de cette vente, mais il est aussi possible qu'il ait passé par un quelconque intermédiaire pour effectuer l'achat, soit peut-être
Spink (Il me reste une partie de ses archives volumineuses à parcourir, en espérant trouver une référence pour confirmer cette hypothèse). Résultat, c'est à lui qu'on devrait éventuellement l'arrivée en Amérique de cette pièce.
Quant à John G. Murdoch (1830-1902), peut-être celui-ci a acquis la pièce directement de la Mint, ou alors plus probable qu'il y ait un ou des intermédiaires entre les deux (À l'heure actuelle j'ai pu déterminer qu'il s'est abonné à la
Numismatic Society of London en 1885,
et certains pensent qu'il aurait commencé à collectionner la monnaie à cette époque).
Quoi qu'il en soit, c'est toujours intéressant lorsqu'il est possible de remonter aussi près du moment de l'émission pour le pedigree de pièces aussi anciennes.
Après avoir fait davantage de recherches dans mes notes, je crois finalement avoir trouvé un précédent propriétaire de cette pièce. Ainsi, cette dernière a probablement été offerte lors de la vente en 1893 à Londres de la collection de Thomas Bateman.
Est-ce que John G. Murdoch a acquis celle-ci directement lors de cette vente? La réponse est non.
Comment je peux en être si certain? Et bien, dans la version du catalogue de vente présent dans ma bibliothèque numérique, on retrouve le nom des acheteurs inscrit à côté de chaque lot. Et pour la présente pièce, celle-ci fut plutôt acquise par
Spink.
En revanche, ce qu'il faut savoir, c'est que
Spink pouvait agir à deux titres différents lors de ces ventes.
En effet, puisqu'il pouvait agir à titre de marchand, ou alors à titre d'agent pour des gens qui pour une quelconque raison ne pouvaient pas ou ne voulaient pas participer à l'encan en personne.
Ainsi, dans le présent cas, je crois qu'il s'agit de cette seconde option, et pour le compte de Murdoch. Effectivement, car je n'ai pas trouvé nulle part son nom parmi les acheteurs, et il serait surprenant qu'il n'ait pas voulu acquérir certains lots de cette collection vu son importance. De plus, j'ai parcouru les circulaires de
Spink de cette époque, et la pièce est offerte à la vente dans aucun d'entre eux.
Pour en revenir maintenant à Thomas Bateman, c'est un pedigree particulièrement intéressant dans le présent cas. En effet, puisque bien que sa collection fût proposée à la vente en 1893, celui-ci était décédé depuis août 1861. Cela nous amène très près de l'année d'émission du jeton de 1854.
De plus, ce monsieur était un archéologue/antiquaire provenant d'une relativement noble et riche famille, et possédait son propre petit musée dans la ville anglaise de Derbyshire. J'ai découvert un document qui décrit l'inventaire de son musée en 1855, mais malheureusement aucune monnaie n'y était répertoriée (Par contre, il y avait des coins servant à frapper d'anciens sceaux, et les sceaux eux-mêmes).
Cela dit, la position de ce monsieur pouvait faire de lui quelqu'un de propice à avoir les contacts nécessaires auprès de la Mint pour obtenir ce type de pièces. Car il ne faut pas l'oublier, contrairement à l'époque présente, à part pour certaines exceptions, il fallait généralement à ce moment-là avoir de bons contacts, ou une bonne position, voire une raison légitime, etc., pour pouvoir obtenir ce type de pièces.
Pour l'anecdote, ceux qui sont familiers avec les noms des collectionneurs canadiens du début du 20e siècle auront peut-être reconnu le nom de Bateman. En effet, puisque le Dr. Richard M. Bateman (1862-1947) était un "célèbre" numismate canadien de l'époque. Et bien, ces deux messieurs Bateman avaient un lien familial assez proche, puisque Thomas Bateman était le cousin du grand-père de Richard M. Bateman.
Au final, il y aurait encore tellement d'éléments qui pourraient être creusés pour confirmer ou infirmer certains détails. Mais bon, je crois avoir déjà passé trop de temps à enquêter sur le pedigree de cette pièce, alors que celle-ci n'est même pas dans ma collection
Mais si vous avez davantage de détails, n'hésitez pas à partager...