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Les jetons de laiterie d'Ottawa

Par Paul S. Berry et Kitrina Bevan, Banque du Canada    |   Dimanche le 1 juin 2008

Introduction

La filière laitière canadienne représente une industrie de plusieurs milliards de dollars qui touche la majorité des Canadiens, que ce soit à titre de producteurs, de distributeurs ou de simples consommateurs de sa vaste gamme de produits. L’industrie a aussi légué à la numismatique un héritage concret de jetons et de tickets qui servaient autrefois à acheter des produits laitiers. De la fin du XIXe siècle aux années 1960 et 1970, les distributeurs de produits laitiers partout au pays ont émis une grande variété de jetons de papier, de plastique et de métal faisant office de monnaie à des fins publicitaires ou pour simplifier la vie de leurs clients. Ces objets, aux couleurs diverses et aux formes inusitées, sont des rappels aussi charmants qu’évocateurs de l’époque de la livraison du lait à domicile.

Le point de départ

Tout débute par les animaux qui produisent la matière première sur laquelle repose l’industrie. Au Canada aujourd’hui, on trouve des vaches Holstein, Jersey, Ayrshire, Canadienne, Brune suisse et Guernesey, pour ne nommer que celles-là. Elles produisent d’énormes quantités de lait, de 8 500 à 12 500 kilos de lait par vache par an.

Bien qu’il soit d’abord une boisson, le lait a des propriétés qui permettent de le convertir en d’autres aliments tels que le beurre et le fromage. Cette polyvalence a amené nos ancêtres à élever quelques vaches laitières pour répondre aux besoins de leurs familles. Mais, lorsque les centres urbains ont pris de l’expansion à la fin du XIXe siècle, il est devenu très difficile – et insalubre – de laisser chacun garder des vaches. Par conséquent, les fermiers canadiens commencent à assembler de vastes troupeaux qui puissent satisfaire les besoins de tous. Les premiers grands cheptels laitiers apparaissent dans le sud-ouest et le sud-est de l’Ontario (comté d’Oxford, comté de Lennox et d’Addington) et dans les Cantons de l’Est au Québec.

Production et distribution

Les surplus de lait – ce dont le fermier n’a pas besoin – sont livrés aux fromageries, qui en font du fromage, aux crémeries, qui en font du beurre, ou aux particuliers, pour consommation domestique.

Les premiers éleveurs laitiers au Canada ne sont guidés par aucun règlement gouvernemental et ne bénéficient d’à peu près aucune orientation professionnelle. Il n’existe aucune norme de production ou de livraison. Les premières associations de producteurs laitiers voient le jour dans les années 1870. Les écoles laitières au pays ne font leur apparition qu’à la fin du XIXe siècle, et le premier commissaire de l’industrie laitière est nommé en 1890.

Au début, la production et la distribution du lait sont plutôt rudimentaires. Le lait des vaches traites à l’aube est versé dans des contenants variés de taille différente, puis chargé et transporté dans des charrettes. Pour la livraison à domicile, il est transvidé d’un grand bidon de métal ou d’une grosse cruche de terre directement dans le récipient fourni par le client. C’est un moyen économique de distribuer le lait, mais dangereux pour la santé des consommateurs car le lait exposé à l’air devient un véritable bouillon de culture de bactéries pathogènes. Des épidémies de scarlatine, de diphtérie, de rougeole, de typhoïde et de tuberculose seront toutes imputées à un approvisionnement de lait impur dans les années 1860. De plus, rien ne garantit la pureté du lait. Certains producteurs « industrieux » cherchent à accroître leurs profits en écrémant partiellement le lait et en y ajoutant de l’eau et de la craie pour masquer la teinte bleutée caractéristique du lait dilué.

Avec le temps, la préoccupation publique pour la qualité et la sûreté du lait mène à la réglementation de l’industrie. Dès 1870, le gouvernement du Québec rend illégal l’approvisionnement des fabriques laitières en lait dilué, suri ou souillé. Les autorités instituent des inspections obligatoires des troupeaux laitiers afin de s’assurer que les vaches ne sont pas porteuses de la tuberculose bovine. Certaines municipalités vont même jusqu’à exiger que le lait soit pasteurisé afin de réduire la quantité de bactéries nocives. En 1906, la Guaranteed Pure Milk Company de Montréal est la première laiterie canadienne à pasteuriser le lait.

Lorsque, au début du XXe siècle, la demande de lait a grimpé au point où elle ne peut plus être satisfaite par une seule personne, famille ou même famille élargie, des entreprises laitières modernes utilisant de nouvelles technologies sont établies pour recevoir le lait des producteurs agricoles, le transformer, le mettre dans des contenants et en assurer la livraison sur de plus longs trajets, qui empiètent parfois sur ceux de concurrents. Dans certains cas, les distributeurs eux-mêmes exploitent une ferme laitière pour s’assurer un approvisionnement constant. Trois des premiers distributeurs modernes sont établis en Ontario ou au Québec : la Guaranteed Pure Milk Company à Montréal, l’Ottawa Dairy à Ottawa et la City Dairy à Toronto.

Face à la diversité des intervenants dans l’industrie laitière, les producteurs et les distributeurs se regroupent en associations, qui ont pour mandat d’informer leurs membres et de protéger les intérêts de ceux-ci au cours des négociations des prix de gros. Progressivement, les coûts élevés de la réglementation de l’industrie, la modernisation de l’équipement et l’amélioration du transport mènent à une consolidation parmi les distributeurs et à une diminution subséquente du nombre de producteurs. Après la Deuxième Guerre mondiale, les grandes chaînes d’épicerie offrent à leurs clients un accès direct et pratique aux produits laitiers. Comme ils peuvent livrer plus de produits aux magasins qu’aux foyers, les distributeurs réalisent des économies appréciables, ce qui entraîne le déclin de la livraison à domicile à la fin des années 1960 et, ultimement, la disparition du jeton de laiterie hors quelques marchés spécialisés.

Les jetons

L’émission de jetons de laiterie, ou de jetons en général, n’est pas un phénomène isolé, mais un élément courant du commerce au détail en Amérique du Nord à la fin du XIXe siècle qui perdure pendant des décennies. Magasins généraux, boulangeries, boutiques de coiffeur, hôtels, transporteurs et autres entreprises canadiennes distribuent des jetons ayant une valeur en cents, en dollars ou en unités propres à l’émetteur : des pains pour les boulangers, par exemple, ou des chopines et des pintes de lait pour les laiteries. Les marchands y trouvent leur profit : en plus de constituer une forme de publicité à bon marché, les jetons mettent de l’argent dans leurs poches avant qu’ils n’aient à fournir de biens et services, ils leur évitent d’avoir à utiliser de l’argent comptant pour rendre de la monnaie ou faire de menus achats, et ils fidélisent la clientèle. En effet, contrairement à la monnaie, les jetons ne peuvent être échangés que chez l’émetteur.

Aux beaux jours de la livraison à domicile, les laitiers vendent des jetons directement à leurs clients. Les laiteries encouragent la pratique en offrant une bouteille en prime à l’achat de chaque douzaine. Le client place les jetons avec les bouteilles vides sur le pas de la porte ou dans une boîte à cet effet, et le laitier les échange contre des produits.

Les premiers jetons de laiterie canadiens connus remontent aux années 1890. Les catalogues de l’époque (Paquet 1893–1894, Breton 1894) en énumèrent plusieurs. Certains, toutefois, sont en fait des pièces de fantaisie créées à la fin du XIXe siècle dans le seul but d’être vendues à des collectionneurs passionnés.

Ce ne sont pas toutes les laiteries qui émettent des jetons ou des tickets : certaines préfèrent faire crédit à leurs clients et régler les comptes à intervalles réguliers. Pour celles qui choisissent les jetons cependant, ces instruments ont l’avantage d’éliminer les risques et les inconvénients associés à l’argent comptant. Les livreurs ne courent pas de danger, et les clients n’ont pas à trouver la monnaie exacte. En partie grâce aux jetons, les bouteilles reviennent intactes à la laiterie appropriée, permettant d’épargner des milliers de dollars par an. Contrairement à la monnaie, les tickets sont sans intérêt pour les voleurs qui, tôt le matin, subtilisent l’argent placé dans les bouteilles de lait. En outre, les caractéristiques physiques des jetons sont pratiques pour le laitier : certains ont une forme qui permet de les placer verticalement dans le goulot des bouteilles vides, et, d’après leur couleur, le laitier sait quel genre et quelle quantité de lait laisser avant même d’arriver à la porte.

Des fabricants tels que Pritchard and Andrews (P&A) d’Ottawa et Banfield and Sons de Toronto frappent des jetons dans une variété de métaux et d’alliages communs comme le cuivre et le laiton, de même qu’en aluminium, dont le coût est devenu abordable au début des années 1890 grâce au nouveau processus de raffinement de Charles Hall. Avec son poids léger et ses propriétés antiternissure, l’aluminium ne tarde pas à s’imposer.

On a également recours au papier. Au début, les tickets, à l’instar des jetons, sont fabriqués individuellement à même un carton épais assez durable pour permettre de les réutiliser. La Première Guerre mondiale voit apparaître de plus en plus de tickets en bandes ou en feuilles perforées : on détache un ticket, que l’on place à l’intérieur d’une bouteille vide pour payer la prochaine. À l’inverse des jetons de métal, ces tickets sont produits localement et ne sont pas réutilisables. En plus de leur valeur nominale, ils portent le nom, l’adresse et le numéro de téléphone du marchand, ainsi qu’un petit texte sur la valeur nutritive du lait et les précautions à prendre. Certains arborent même une vignette et un mode d’emploi.

Avant la Deuxième Guerre mondiale, la plupart des jetons sont en aluminium, et seuls les tickets en papier sont colorés. Avec l’arrivée des divers plastiques sur le marché, la couleur fait son entrée dans la production des jetons. Dans les années 1940, des laiteries de l’Ouest canadien commencent à fabriquer des jetons de plastique dans toute une gamme de couleurs : noir, blanc, jaune, bleu, vert ou rouge. La plupart de ces pièces sont fabriquées aux États-Unis et opaques. Toutefois, peu de laiteries de l’Est du Canada adopteront le plastique.

Dans l’Est du Canada de l’après-guerre, le matériau de prédilection est l’aluminium anodisé. L’anodisation confère à la surface de l’aluminium un lustre métallique, dur et coloré, qui n’est pas un simple fini, mais une partie intégrante de l’aluminium, créée par le trempage du métal blanc nu dans un bain de produits chimiques, où passe un courant électrique. On obtient les couleurs en ajoutant de la teinture au bain. La variété de tons et de lustres possibles semble illimitée. L’aluminium anodisé devient populaire au début des années 1950 lorsqu’il sert à produire nombre d’ustensiles ménagers tels que des gobelets, des cruches et des batteries de cuisine.

Les jetons de laiterie prennent une abondance de formes. Au début, ils sont surtout ronds ou octogonaux. Il en existe sous d’autres formes, mais ils sont plus coûteux à produire, 25 % de plus en moyenne pour les jetons ovales. Au cours des années 1940 et 1950, des figures plus fantaisistes font leur apparition : cœurs, triangles avec pointe en haut ou en bas, croix, tulipes, champignons, carrés encochés, larmes, flèches et pièces en té. Des jetons en forme de tête de taureau, de tête de vache ou de bidon de lait évoquent l’industrie laitière.

En général, la valeur des jetons de lait est inscrite en unités de mesure de lait ou de crème, les valeurs les plus courantes étant une chopine et une pinte, idéales pour les foyers. Le jeton qui vaut le plus, soit six gallons, et sur lequel figure un gros bidon de lait, est sans doute réservé aux hôtels, restaurants et boulangeries, qui utilisent de grandes quantités de lait. Il s’agit toujours de mesures impériales – chopines, pintes, etc. – puisque le Canada n’adoptera le système métrique qu’à la fin des années 1970.

Presque tous les types de lait liquide ont leurs jetons de laiterie. Les premiers jetons portent la simple mention « Lait ». Le type de lait est rarement mentionné. Il semble plus important aux premiers distributeurs d’assurer à leurs clients que le produit n’est altéré d’aucune façon, qu’il vient directement de la vache, qu’il a été inspecté par le gouvernement et décrété exempt de maladies. Le lait est souvent décrit comme étant « pur », « frais » ou « testé à la tuberculine ». Plus tard, on trouve du lait « cru » (non pasteurisé), « pasteurisé », « homogénéisé » et « standard » (pasteurisé mais non homogénéisé). On voit aussi la mention de quantités moindres de matières grasses telles que « 2 % », « 1 % » et « écrémé ». Certains distributeurs croient même bon, pour mousser les ventes, d’identifier la race de vache qui a produit le lait. C’est ainsi qu’on retrouve sur des jetons les termes « Jersey », « Guernesey » ou « Holstein », parfois accompagnés d’adjectifs tels que « doré », qui fait allusion à la teinte jaunâtre du lait des Guernesey.

Les jetons témoignent aussi de l’évolution des contenants de lait au Canada, avec des mots comme « bouteille », « cruche » ou « sac ». Le premier contenant utilisé dans la livraison régulière du lait au Canada est la bouteille. Non seulement celle-ci facilite la distribution, mais le lait en bouteille est moins exposé aux bactéries pathogènes. Le premier brevet canadien pour une bouteille de lait est délivré en 1881 à deux frères de Toronto, John et Joseph Birney. Il s’agit de bouteilles rondes ordinaires en verre incolore. Vers 1892, la laiterie J. J. Joubert limitée, de Montréal, est la première dans l’empire britannique à livrer du lait dans une bouteille fermée par une rondelle de carton. Le poids des bouteilles de verre et les coûts occasionnés par leur fragilité poussent à innover. La laiterie Sani-Seal est la première à vendre du lait en cartons au Canada, en 1937. Dans les années 1940, les bouteilles rondes en forme de quilles commencent à céder la place aux bouteilles carrées, plus faciles à transporter. La technologie derrière les cruches de plastique réutilisables arrive au Canada à la fin des années 1950. En 1983, avec l’adoption du système métrique, la cruche de trois pintes récupérable et réutilisable disparaît au profit de l’emballage de quatre litres. Aujourd’hui, les sacs de plastique scellés sont parmi les contenants de lait les plus populaires dans l’Est du Canada. Environ 50 % du lait offert aux consommateurs canadiens est vendu sous cette forme.

Les laiteries d’Ottawa et leurs jetons

Des centaines d’entreprises distribuaient du lait à Ottawa entre le début des années 1890 et le milieu des années 1960, mais on n’en connaît qu’une trentaine qui émettaient des tickets ou des jetons. S’il y en a eu d’autres, nous ignorons maintenant leur identité car ces objets traversent rarement l’épreuve du temps. Les tickets imprimés sur du papier se détériorent rapidement. Les jetons de métal et de plastique durent plus longtemps, mais, comme ils étaient souvent produits en faible quantité, il en reste très peu pour les collectionneurs. On trouvera dans les pages qui suivent la description des émetteurs connus de jetons de laiterie et les caractéristiques des diverses pièces.

Les jetons sont décrits à l’aide d’abréviations alphanumériques telles que Br-R-28. La première lettre, ou le premier groupe de lettres, fait référence au matériau utilisé pour fabriquer le jeton (Br – laiton); vient ensuite la forme du jeton (R – rond); le chiffre représente sa taille en millimètres. Le nom du fabricant, des détails supplémentaires sur le jeton et son numéro dans les catalogues de référence sont ajoutés s’ils sont connus. Les abréviations utilisées sont les suivantes :

Material

  • A - aluminium
  • B - bronze
  • Br - laiton
  • C - cuivre
  • Pa - papier
  • Pl - plastique
  • WM - fer blanc

Shape

  • CH - tĂŞte de vache
  • D - losange
  • MC - contenant de lait
  • Oc - octogone
  • R - roud
  • Rt - rectangle
  • S - carrĂ©
  • Sc - festons

La plupart des pièces qui figurent dans ces pages font partie de la Collection nationale de monnaies de la Banque du Canada. Nous remercions le service des Archives de la ville d’Ottawa qui nous a permis d’inclure des images du ticket de la laiterie Bradley’s et du jeton de la laiterie Plante. Nous tenons aussi à exprimer notre reconnaissance aux collectionneurs privés qui ont accepté de mettre à notre disposition les jetons de la City of Ottawa Dairy, (The) Ideal Dairy et Spratt and Bradley, ainsi qu’à Wilf McBain, qui a bien voulu passer la brochure en revue et offrir ses précieux commentaires.

Les abréviations des catalogues de références utilisées sont les suivantes

  • Br. – Breton
  • J. – James
  • L. – Leroux
  • Mc. – McColl
  • P. – Paquet

Barrett, G. W. (Leitrim) vers 1898

On connaît deux séries de jetons d’une chopine et d’une pinte émises par cette laiterie. La première série a été frappée par le numismate Thomas Church, et le lieu d’émission est indiqué au revers. La seconde ne porte que la marque du fabricant, Pritchard and Andrews. Selon le Farmers’ and Business Directory du comté de Carleton daté de 1886- 1887, Barrett habite à titre de locataire le lot 28, concession 8, à Metcalfe, dans le canton d’Osgoode. Bien que ces jetons ne soient pas considérés comme des faux, la diversité des métaux utilisés dans leur fabrication pourrait éveiller les soupçons.

Valeur Description Fabricant Revers Référence
1 chopine B-R-25 P&A P&A L. 1067m (1898)
1 chopine A-R-26 T. Church Leitrim L. 1067k (1898)
1 chopine B-R-26 T. Church Leitrim L. 1067k (1898)
1 chopine C-R-26 T. Church Leitrim L. 1067k (1898)
1 pinte B-R-28 P&A P&A L. 1067n (1898)
1 pinte A-R-29 T. Church Leitrim L. 1067l (1898)
1 pinte C-R-29 T. Church Leitrim L. 1067l (1898)
1 pinte C-R-29 T. Church Leitrim L. 1067l (1898)

Bayne, R. (City View, Nepean) 1864–84

Robert Bayne était en affaires dans la partie d’Ottawa appelée City View à la fin du XIXe siècle. D’après les annuaires, il habite entre 1864 et 1884 le lot 30, concession Rfa, dans le canton de Nepean, qui équivaut aujourd’hui au côté est du chemin Merivale, entre la promenade Viewmount et le chemin Hunt Club Ouest, près du chemin Colonnade. Des jetons de deux valeurs (une chopine, une pinte), fabriqués dans trois métaux ou alliages différents (laiton, cuivre et aluminium), portent son nom. Ce sont des pièces de fantaisie frappées en 1892 pour plaire aux collectionneurs. En avril 1893, Robert McLachlan, le numismate réputé, déclarait qu’il s’agissait de faux.

Valeur Description Fabricant Référence
1 chopine B-R-28 P&A Br. 817; P. price list (1893)
1 pinte A-R-25 Unknown Br. 816
1 pinte B-R-25 Unknown P. price list (1893)
1 pinte C-R-25 Unknown

Bradley's Dairy (Blackburn, Gloucester) 1937–44

George W. Bradley, qui a grandi sur une ferme à Blackburn, une petite localité à l’est d’Ottawa, ouvre une laiterie en 1937. Il livre ses produits à Ottawa, Rockcliffe, Eastview (l’actuel Vanier) et Cyrville et vend des tickets de lait et de beurre en papier. Il participe à la création de la laiterie Mutual et, en 1944, s’associe à d’autres propriétaires de laiteries locales pour fonder la laiterie Crescent.

Valeur Description Source
1 pinte Pa-Rt-48x24 City of Ottawa (MG1994.42.2)

Capital Consumers Co-operative Dairy (Ottawa, Dow's Lake) 1950–67

This firm opened in 1950 at 4 Hickory Street at the same location as Central Dairies. In 1954, it moved to 125 Hickory Street under the management of president Romeo Pigeon until it closed in 1967. The dairy was a major supplier in Ottawa to large grocery-store chains. It issued round, plastic tokens in yellow, blue, and green. Some bore the names of company salesmen such as E. (Edward) S. Bergeron and Joe (Joseph) Lochnon. Mr. Bergeron delivered milk for the firm until he joined Borden's Dairy in 1966. He left the industry in the following year. Joe Lochnon delivered milk for the Co-op in 1956 and 1957. Both tokens probably date to this period.

Valeur Description Colour Revers
1 pinte Pl-R-31 Yellow
1 pinte Pl-R-31 Green
1 pinte Pl-R-31 Blue E. Bergeron 5-933
1 pinte Pl-R-31 Blue Joe Lochnon 6-5198

Chugg, E. (Ottawa, Centretown) vers 1900

According to the 1901 census, Chugg was born in Quebec December 19, 1869. Although unlisted in directories, Chugg rented a farm in the Pink Road Concession in Nepean Township until about 1900, when he and his family moved into Ottawa and began delivering milk supplied by local farmers. His home was destroyed by fire shortly after; Chugg moved to Quebec in 1901 and from there to Alberta. Before moving to Quebec he appears to have abandoned the milk business or pursued it only on a part time basis. The 1901 census describes his occupation as a tanner. One-pint and one-quart tokens, struck in aluminum, are known.

Valeur Description Fabricant Revers Référence
1 chopine A-R-25 P&A P&A Mc. 1162a
1 pinte A-R-30 Unknown Blank Mc. 1162a

City Dairy of Ottawa Ltd. (Ottawa, Lowertown) 1939–68

City Dairy of Ottawa opened in 1939 under the direction of Aristide Belanger, an official in the Department of Agriculture, and Raymond and Joseph Guttadauria, who had experience in the dairy business. The firm operated on Guigues Street in Lowertown until 1968. Its business depended on home deliveries and the sale of milk to small grocers. It issued scallop-shaped quart tokens made out of plastic.

Valeur Description Fabricant Référence
1 pinte Pl-Sc8-30 United States J. (2006, 332)

Clark Dairy Ltd. (Ottawa, citywide) 1930–81

Clark Dairy Ltd. was a large city dairy that serviced much of the Ottawa market for fluid milk. It opened in 1930 at 634 Bronson Avenue under the direction of Leslie A Plant, president and Harry J. Clark, vice-president. By 1933 Clark had assumed sole management of the company. In 1947, the George Weston firm acquired both Clark Dairy in Ottawa and William Neilson Ltd. in Toronto. Each dairy operated independently and carried its own label until 1981, when Weston's incorporated the three under the popular Neilson brand name. Clark Dairy issued both paper tickets and plastic tokens. Tickets were in use before the firm was purchased by George Weston. In 1951, Clark Dairy started issuing plastic tokens in several denominations for a number of varieties of milk and cream. They were designed by the dairy's office manager, H. L. Clements. All Clark Dairy tokens were made from plastic by the St. Lawrence Plastic and Metal Works Company in Quebec.

Valeur Description Colour Description
½ pint Pa-Rt-50x27 Pink Whipping cream
1 chopine Pa-Rt-50x27 Pink Table cream
½ pint Pa-Rt-50x27 Pink Cereal cream
1 pound Pa-Rt-50x41 Yellow Butter
½ pint Pl-R-28 Black Table cream
1 chopine Pl-R-28 Blue Milk
1 pinte Pl-R-28 Yellow Milk
1 pinte Pl-R-28 Brown Golden Guernsey
1 pinte Pl-R-28 Brown Skim
1 pinte Pl-R-28 Blue Buttermilk
1 pinte Pl-R-28 Green Golden Guernsey
1 pinte Pl-R-28 Red Milk (made in U.S.A.)
½ pint Pl-R-32 Green Skim
1 pinte Pl-R-32 Brown Chocolate
1½ gallon Pl-Oc-32 Red Milk
1½ gallon Pl-Oc-32 Gold Guernsey gold
1½ gallon Pl-Oc-32 Green Skim
1½ gallon Pl-S-31 Red Milk
1½ gallon Pl-S-31 Gold Guernsey gold

Clark, E. W. (City View, Nepean) 1894–98

Two denominations (one pint, one quart) of this brass token are known. Edmond Clark operated a dairy farm in Nepean Township at Concession Rfa, Lot 32, which would correspond today to the area between Prince of Wales Drive and Mooney's Bay. Clark is described as a dairyman in the Ottawa directory of 1881. He is also mentioned in Ontario gazetteers of the 1890s. P. N. Breton was the first cataloguer to mention this issue.

Valeur Description Référence
1 chopine Br-R-25 Br. 823; L. 1069n (1898)
1 pinte Br-R-28 Br. 822; L. 1069m (1898)

Clarke, P., Silver Springs Dairy (Ottawa, Centretown) 1903–11

Silver Springs Dairy was another small, short-lived firm that serviced Ottawa in the early twentieth century. It opened at 10 Albert Street in 1903, on the former premises of Walker-Gordon Laboratory, which produced modified milk. In 1907, it moved to 30 Wellington Street and offered Ottawa residents pure Jersey milk, cream, and modified milk. Patrick Clarke owned and operated the dairy. He lived at 344 Stewart Street and, from 1908, at 365 Friel Street. The firm closed in 1911, and Clark would appear to have left the area, since he is not mentioned in the 1912 city directory.

Valeur Description
10 cents with bottle A-Oc-25

(Dominion Dairies) Sealtest (Ottawa, Centretown) 1969–vers 1975

Dominion Dairies opened at 453 Cooper Street in 1969. It had previously been represented in Ottawa by its wholly owned subsidiary, Producers Dairy Ltd. J. Arthur Morgan was general manager. The firm operated through the 1970s, offering a line of dairy products made by Sealtest. Dominion Dairies issued a variety of plastic tokens shaped like a cow's head. All tokens are marked Sealtest.

Valeur Description Colour Revers
1 pinte Pl-CH-32x35 Green Homo milk
1 pinte Pl-CH-32x35 Green 2% Jersey
1 pinte Pl-CH-32x35 Beige Skim
½ gallon Pl-CH-32x35 Red Homo milk
½ gallon Pl-CH-32x35 Red 2% Jersey
3 quarts Pl-CH-32x35 Yellow Homo milk
3 quarts Pl-CH-32x35 Pink 2% Jersey

Echo Farm Dairy (WSM) vers 1900

In his encyclopedia, Bowman recorded that these tokens are generally considered to be from Ontario but that the town is not known. According to Bowman, the pieces appear to be associated with Ottawa, but could well originate from another centre in the immediate area. No reference is made to this firm in Ottawa city directories. Only one-pint tokens in aluminum are known from this issuer. There are two types: one with the denomination on the reverse and the other with just the name of the manufacturer, Pritchard and Andrews, Ottawa.

Valeur Description Fabricant Revers
(1 pint) A-R-28 P&A P&A
1 chopine A-R-28 Unknown Good for 1 chopine

Fenton, W. J. (Leitrim) vers 1892

Fenton operated a dairy farm during the third quarter of the nineteenth century. Directories locate him in Gloucester Township, Rf5, Lot 18f, from 1864 to 1871. By 1884, he is reported at Leitrim I, Gloucester Township, Rf5, Lot 19. The tokens, specifically those for one pint, are first mentioned in Paquet's 1893 study. Since these pieces bear the name of Pritchard and Andrews, which was established in 1887, the tokens must have been struck between 1887 and 1893, and probably in the early 1890s, given the use of aluminum and the style of the pieces.

Valeur Description Fabricant Revers Description
1 chopine A-R-25 P&A P&A L. 1069x (1898); P. 114
1 chopine B-R-25 P&A P&A L. 1069x (1898); P. 114
1 pinte A-R-28 Unknown L. 1069v (1898); P. 147
1 pinte B-R-28 Unknown L. 1069v (1898)

Frith, J. T. (Cummings Bridge, Gloucester) vers 1911

Not mentioned in any of the traditional numismatic references, these tokens are made in brass with incuse lettering. John Frith, possibly the father of the issuer, is listed as early as 1870–71 in Gloucester Township at 1 Of 23. The latest entry puts him at the same address in Rock Village. Today his property would be in the east end of Ottawa, spanning Montreal Road just east of the Montfort Hospital. The token was probably issued by John's son Jack. The 1911 Canadian census identifies Jack as a dairyman.

Valeur Description Fabricant Description
1 chopine B-Sc8-288 Unknown J. T.
1 chopine B-Sc8-28 Unknown John
1 pinte B-D-30 Unknown J. T.
1 pinte B-D-30 Unknown John

Henry, W. (City View, Nepean) vers 1894

William Henry's name appears on both a pint and quart token. Struck in aluminum, the pieces must date to before 1894, since they are listed by Paquet. In 1871, Henry is listed with his son (William, Jr.) in Nepean Township at Concession Of2, Lot 30f. The 1881 directory places Henry at Skead's Mills and his son in Hintonburg. Today his property would be east of Maitland Avenue on the south side of Carling Avenue near Broadview Avenue. Both men were still operating dairies in 1895. Leroux first mentioned a pint token in his supplement of 1898.

Valeur Description Fabricant Revers Référence
1 chopine A-R-25 P&A Rev. P&A L. 1068h; Mc. 1165
1 pinte A-R-28 P&A Rev. P&A Mc. 1165

Honeywell, E. (Skead's Mills, Nepean) vers 1893

Honeywell was a long-time resident of Nepean Township. He first appears in the 1864– 65 directory at Concession Of2, 26f. His home was in the area currently occupied by the Canadian Tire store on the southeast side of Carling Avenue at Fairlawn Avenue. By 1881, he appears at Skead's Mills. He is last listed (1911) in the Ottawa city directory on Woodroffe Avenue, the location of his home on the south side of Richmond Road. He lived with one of his sons, barrister Frederick H. Honeywell. The tokens were first listed by Paquet (1893).

Valeur Description Fabricant Revers Référence
1 chopine A-R-25 P&A P&A L. 1070n; P. 146
1 chopine B-R-25 P&A P&A L. 1070n; P. 146
1 pinte A-R-28 P&A P&A L. 1070m; P. 115
1 pinte B-R-28 P&A P&A L. 1070m; P. 115

Hopkins, R., Pure Milk Dairy (Gloucester) vers 1893

Brass tokens exist for this issuer in both one-pint and one-quart denominations. There are at least two series of pieces: one is round and the other has an octagonal-shaped arrangement of beads along the round coin's perimeter. Nothing is known of Robert Hopkins other than that he operated a farm as early as 1864 in Gloucester Township at Of1, Lot 18f. As indicated in Belden's atlas of Carleton County, published in 1879, his property was adjacent to that of Benjamin Rothwell and today would cross Montreal Road just west of Ogilvy Road. Directories show him there as late as 1886. Given that the tokens appear in Paquet's supplement of 1894 and that they are made of brass rather than of aluminum, they may date to a period anywhere between the mid-1880s and early 1890s.

Valeur Description Fabricant Référence
1 chopine B-R-25 Unknown P. 161; L. 1070p
1 pinte B-Oc-25 Unknown P. 161; L. 1070p

[The] Ideal Dairy vers 1925

A review of period directories has not confirmed the existence of any dairy of this name in the area. From its style, however, the token could date from between World War I and the 1930s. It may have been issued by one of the short-lived dairies that appeared during the Depression when, in desperation, people tried their hand at new occupations.

Valeur Description Référence
5 cents A-R-25 J. (2006, 334)

Lake View Dairy vers 1890

Nothing is known of this dairy. The token first appears in Paquet (1894) and, based on this reference, was presumably associated with Ottawa. Since no dairy of this name has been traced to Ottawa or the surrounding areas during this period, it is possible that the token was issued elsewhere in the Ottawa Valley or farther south. Recent catalogues (e.g., James 2006, 352) suggest, however, that the piece originates in Pembroke.

Valeur Description Fabricant Référence
1 chopine Br-R-25 P&A P. 75; L. 1070y

LeClerc, E. D. (Ottawa, Ottawa East) vers 1914

Edmond LeClerc was born in 1892. Period directories usually identify him as a carpenter and give no indication that he ever distributed milk. LeClerc and his family took up residence at 155 Drummond Street in Ottawa East in 1908. He remained at the family home until 1917 and, after a two-year hiatus, returned to Ottawa but to a different location. Given that the token bears the Drummond Street address, it was probably issued in the early years of World War I. Edmond's father, François X. LeClerc, operated a grocery business and later a dry goods and confectionery store at 43 Herridge Street, which was located next to the Drummond Street residence. The token may have been used there.

Valeur Description
1 chopine A-S-26
1 pinte A-Sc8-28

Michaud, P. (Ottawa, Lowertown) vers 1890

The Michaud piece exists in a range of metals that include aluminum, copper, brass, and German silver (which resembles silver, but is an alloy of primarily copper, nickel, and zinc). These tokens were judged as fraudulent by McLachlan in January 1893. Philippe Michaud certainly existed but does not appear to have been engaged in any profession that would have involved the distribution of milk. What's more, the address given for him on the token is incorrect. His street address was not 169 St. André, but 269 St. André. These tokens stand out among milk tokens for the image featured on the reverse: a steer, which is a rather capricious representation of the milk industry.

Valeur Description Fabricant Référence
1 pinte A-R-25 Unknown Br. 824
1 pinte B-R-25 Unknown
1 pinte C-R-25 Unknown
1 pinte WM-R-25 Unknown

Mutual Dairy (Mutual Dairies Ltd.) (Ottawa East) 1940–72

Mutual Dairy was established in 1940 to pasteurize milk produced by a number of local Gloucester farms, such as Bradley's, Crescent, Hedgedale, Gold Vine, Shaw, and Keenan Dairy. Located at 71 Echo Drive, the plant included a popular dairy bar. Mutual Dairy closed its doors in 1972. This firm issued round, blue plastic tokens that were good for one quart of high-test milk.

Valeur Description Colour Référence
1 pinte Pl-R-28 Blue high-test J. (2006, 334)

National Milk – Langlois, I. P. (Ottawa, Eastview) vers 1965

Ivanhoe Langlois was a route supervisor for the Ottawa Dairy in the mid-1940s. In 1953, he joined the Capital Consumers Co-operative Dairy as a superintendent and became a distributor for the National Dairy in 1960, where he worked through the 1960s. He resided at 376 St. Denis in Eastview (now Vanier) when the token was issued.

Valeur Description Fabricant Colour
1 pinte Pl-R-32 Unknown Yellow

National Milk Co. Ltd. (Ottawa, Lowertown) 1939–71

The National Dairy opened in Ottawa in 1939 and was one of the smaller Ottawa dairies in the mid-twentieth century. It supplied smaller grocery stores and restaurants in the 1960s, but most of its business was in home delivery. In the 1950s, it operated under the name of National Dairy Registered, 138 Boteler Street, Charles Mongeon manager. By the mid-1960s, the firm had moved to 144 Boteler Street and issued aluminum tokens shaped like a cow's head and made from regular and anodized aluminum. The company used the name National Milk Co. Ltd. from 1965 to 1971.

Valeur Description Fabricant Colour Obverse
1 pinte A-CH-33x36 Unknown Plain Lait/National/Milk/Co. Ltd.
1 pinte A-CH-33x36 Unknown Blue Lait/National/Milk/Co. Ltd.
1 pinte A-CH-33x36 Unknown Brown Lait/National/Milk/Co. Ltd.
1 pinte A-CH-33x36 Unknown Red National/Milk/Co./Ltd. (3 punches)
½ gallon A-MC-33x36 Unknown Blue National
3-quart jug A-MC-33x36 Unknown Brown National

Ottawa Dairy Co. Ltd. (Ottawa, Centretown) vers 1894–1909

Some confusion exists concerning the company that issued these three aluminum tokens. They bear the numbers 3, 5, and 10, and Paquet (1894) has listed two of them. A firm called Ottawa Dairy did exist at that time, but it is not known to have been a limited company. It operated at 180 Sparks Street from the mid-1890s through 1909, and Robert McGregor was the owner. These tokens have usually been associated with another firm, the Ottawa Dairy Company Limited, which was founded in 1900 at 385 Somerset Street, John Bingham manager. By 1902, this firm had moved to 393 Somerset Street and it continued to operate from that location and later at 403–405 Somerset Street until it was absorbed by Borden in 1930. Since Paquet listed two of the three pieces six years before the founding of this company, they can hardly be associated with it unless its foundation did not take place in 1900 but several years earlier.

Valeur Description Référence
3 A-Oc-23 P.
5 A-R-25 P. 160 (September 1894)
10 A-R-30 P. 159 (September 1894)

Philion, H. (Ottawa, Lowertown) 1897

Hormisdas Philion first appears in period directories in 1872–73, where he is listed as the proprietor of McGee's Hotel at 100 Sussex Road. Business may not have been particularly good, since he became a clerk at the post office the following year. Between 1881 and 1886, he was employed at the Public Works Department and lived first at 70 Bolton Street and then at 121 Bolton Street. For a brief time, he operated a grocery at the corner of Bolton and Sussex in 1897, when it is believed the tokens were issued. They must have been produced before 1898, however, since they are listed in Leroux's supplement of that date.

Valeur Description Fabricant Revers Référence
1 chopine A-R-25 P&A P&A L. 1069g
1 pinte A-R-28 Unknown Blank L. 1069f

Plante Dairy (Bank Street South, Gloucester) 1938–67

The Plante Dairy was located at 2341 Bank Street, Rural Route 4, in the city's south end. The dairy made home deliveries and, in the early years following World War II, processed milk for other producers. Their farm was located on the east side of Bank Street in an area now occupied by the South Keys Plaza, just north of Hunt Club Road.

Valeur Description Colour Source
1 pinte Pl-R-27 Blue P&A City of Ottawa (MG 2001.3.3.1)

Rothwell, B. (Gloucester) 1870–84

Benjamin Rothwell (sometimes spelled Rathwell) worked as a farmer in Gloucester Township at Of1, Lot 19, between 1870–71 and 1884, the last year for which a listing of him could be located. His house stood on the south side of Montreal Road, where Elmridge Park is located today, just east of Blair Road. These tokens are in aluminum, brass, and copper. They were denounced as fraudulent by McLachlan in April 1893.

Valeur Description Fabricant Revers Référence
1 chopine A-R-25 P&A P&A L. 1067t
1 chopine B-R-25 P&A
1 chopine C-R-25 P&A
1 chopine A-R-28 Unknown Blank L. 1067r
1 chopine B-R-28 Unknown Blank
1 pinte A-R-25 P&A P&A L. 1067s
1 pinte B-R-25 P&A P&A
1 pinte C-R-25 P&A P&A; James
1 pinte WM-R-25 P&A P&A; James
1 pinte A-R-28 Unknown Blank L. 1067q
1 pinte B-R-28 Unknown Blank
1 pinte C-R-28 Unknown Blank

Shaw's Dairy (Ottawa, Centretown) 1934–64

Shaw's Dairy opened in 1934 at 118 Slater Street under the management of Edwin P. N. Laurie and F. Osborne Shaw. In 1941, the company moved to 71 Echo Drive in Ottawa East. J. H. Shaw was president and manager. The dairy continued at that location until it closed in 1964. Shaw's was one of the smaller distributors in Ottawa, and its business was based largely on home delivery. Shaw's issued a one-quart round, aluminum token.

Valeur Description
1 pinte A-R-33

Short, T. (New Edinburgh, Rockliffe Park) 1890–1919

Although the tokens are not listed in any twentieth-century catalogue, city directories place Thomas Short in New Edinburgh from 1886 to the early years of the twentieth century. Born in England on 3 October 1833, Short emigrated to Canada with his young family in about 1872. Originally listed as a labourer and then as a farmer, Short was first referred to as a milk dealer in 1890–91. From his residence at 77 Union Street and later from 3 Avon Lane, he delivered milk to local resid

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